Ce mois de mars 2021, certains militants du FNDC, front opposé au troisième mandat d’Alpha Condé, auront passé une année en détention dans les différentes prisons du pays, sans qu’aucun procès n’ait lieu. Les membres des partis politiques sont eux détenus depuis près de six mois maintenant.
Des détentions jugées abusives par beaucoup d’observateurs de la situation sociale et politique guinéenne. Au FNDC, ces détentions sont perçues comme une sorte d’extermination des opposants au régime actuel.
“Nous sommes face à une situation de prise en otage. Tous ces acteurs de la société civile, des partis politiques qui sont incarcérés dans les geôles de Conakry et de l’intérieur du pays, sont dans une situation de prise en otage par Alpha Condé et son clan mafieux. L’objectif recherché par ce dernier, c’est de les étreindre à petit feu dans ces différents centres d’extermination qui ne répondent plus aux normes de prisons modernes. Comme vous le savez, il est inconcevable et même inimaginable que dans un État qui se veut sérieux, que quelqu’un qui a perpétré un coup d’Etat constitutionnelle et un hold-up électoral, puisse mettre dans les geôles des patriotes, grâce à la bénédiction de l’armée qu’il est parvenu à ethniciser”, a dénoncé le chargé de stratégie du FNDC.
Le FNDC par la voix de Sékou Koundono, continue donc de condamner ces détentions prolongées d’opposants dans le pays.
“Le FNDC, condamne ces pratiques, inhumaines et condamne avec la dernière énergie la détention prolongée de ces démocrates, qui ne doivent pas être dans ces prisons parce qu’ils sont illégalement incarcérés. Je conclurai par la thèse de Michel Bachelet qui dit que, “ce sont des fausses accusations et que ces détentions sont arbitraires, injustes et ne favorise pas la culture d’un Etat démocratique”.
Pour eux, Alpha Condé doit tirer toutes les conséquences et faire en sorte que ces détenus soient libérés.
Hadjiratou Bah