Invité à une soirée culturelle, tenue samedi 16 avril 2016 à la Bluezonne de Dixinn, le ministre de l’Unité Nationale et de la Citoyenneté, Kalifa Gassama Diaby, dans un discours de vérité à l’endroit de quelques acteurs de la vie nationale, notamment les partis politiques, a déploré un acharnement contre l’Etat et une insubordination aux autorités « légitimes » dans un Etat de droit.
A travers la présence de l’épouse de Cellou Dalein Diallo, de Fodé Oussou Fofafana, vice-président de l’UFDG et de bon nombre de militants et de responsables dudit parti dont plusieurs députés, l’ont pouvait avoir l’impression d’être à un meeting de l’opposition. La cérémonie était organisée par une association que préside un député issu de l’UFDG.
Cette cérémonie était donc un cadre idéal pour le ministre. Il fallait en profiter pour rappeler des violations récurrentes de l’autorités, des structures étatiques, par des guinéens, mais surtout par des opposants.
« Nous vivons aussi une crise d’autorité. Car nous agissons minutieusement, chacun là où il se trouve, pour détruire les fondements de toutes nos autorités légitimes dans un Etat réel. Dans un Etat de droit démocratique cela ne peut être source de quiétude », a laissé entendre le ministre Gassama.
Plus loin, Gassama Diaby pense et déclare que l’Etat guinéen, dont il est d’ailleurs une composante, est victime d’acharnement. » Nous nous acharnons à dépouiller cet acteur de son sens, de sa crédibilité, de sa légitimité et par conséquent de son efficacité », ajoutera-t-il.
Et, parmi les accusés de Gassama Diaby par rapport à cette insubordination à l’Etat, que lui il appelle « processus de decontruction de l’Etat », il cite les partis politiques.
Au cours du premier mandat d’Alpha Condé, l’opposition a souvent été accusée de braver l’Etat en organisant des manifestations non autorisées par l’Etat, et qui ont conduit à des violence. Madame Halimatou Dalein Diallo, épouse du chef de file de l’opposition, présente à cette cérémonie, a elle aussi brillé par une initiative d’assainissement du marché d’Entag, l’an passé. A cette occasion, elle avait été accusée, de vouloir se substituer à l’Etat en agissant en lieu et place des autorités légitimes sans demander leur accord.
Thierno Amadou Camara
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