La question du dialogue est sur toutes les lèvres actuellement en Guinée. Plusieurs opposants au régime actuel ont manifesté leurs volontés d’y participer pour dissiper la crise politique qui secoue le pays depuis des années.
Dans un entretien accordé à mosaiqueguinee.com ce mardi, Dr Dansa Kourouma, président du CNOSC, s’est aussi montré favorable au dialogue, tout en soulignant l’implication de toutes les composantes sociopolitiques du pays.
D’après lui, pour un dialogue productif, cinq questions doivent être posées.
D’abord, pour régler les questions électorales, parce qu’on a trois ans avant la prochaine échéance électorale, on peut régler toutes les questions de fonds, pour qu’il y ait moins de contentieux lors de la prochaine élection.
La deuxième chose, c’est de régler la question des droits de l’homme. Après les élections, il y a eu des détenus, il y a eu des cas de morts d’hommes, des violences. Il faut régler aussi cette question.
La troisième chose qu’on doit pouvoir régler, c’est naturellement la question relative à la réforme du système électoral, je veux parler de la révision du code électoral, parce qu’il pose un problème de fond et il doit être réglé.
La quatrième question, c’est la question du contentieux constitutionnel parce qu’en réalité, une partie de la classe politique continue à contester les conditions dans lesquelles la constitution a été adoptée, alors qu’elle a été adoptée et promulguée. Donc elle s’impose à tous. Mais, on peut la soumettre à une révision pour que les éléments de contradiction politique qui y sont rattachées soient réglés parce que le manque de consensus sur la constitution est à la base de toutes les crises politiques graves dans les pays.
Et la dernière chose, ce sont les questions de gouvernance publique. Il y a des institutions qui sont créées, qui fonctionnent tant bien que mal, d’autres ne fonctionnent pas comme nous le souhaitions. C’est le bon moment de nous retrouver pour qu’on se dise ce qui ne va pas dans ces institutions pour qu’on puisse mettre en place des institutions qui fonctionnent comme nous le souhaitons pour mettre fin aux intempéries, a indiqué Dr Dansa Kourouma, au micro de notre reporter.
Hadjiratou Bah