Invité de haut rang au panel consacré à la commande publique, organisé par le cabinet MCF Procurement, ce samedi 22 mai à Conakry, l’entrepreneur Aboubacar Diallo, par ailleurs DG du groupe de presse GFM (FIM FM et FIM 24), a abordé la question de la passation et de l’exécution des marchés publics.
Au cours de son intervention, l’homme du micro, a d’abord vigoureusement dénoncé les agissements de certains cadres évoluant au sein des structures étatiques qui assurent le processus de passation des marchés publics et les exécutants.
Conséquence, à la fois, contre les acteurs publics et ceux du secteur privé adjucataires de la commande publique, Aboubacar Diallo a préconisé des sanctions à l’encontre de ceux d’entre eux qui faillissent, qui ne font pas bien leur travail, par mauvaise foi ou par mauvaise volonté, en les mettant sur une liste noire.
« Ils ont l’obligation, d’une part, d’assurer des procédures propres de passation des marchés publics et d’autre d’en assurer une exécution correcte avec des qualités d’ouvrage sans reproche. Dans notre pays, on ne met pas beaucoup l’accent sur le patriotisme économique. Lorsque le patriotisme économique n’est pas cultivé et partagé, il faut aller aux sanctions. Si par mauvaise foi ou par favoritisme, on veut donner le marché à tel ou tel, alors que les textes de lois imposent l’égalité des chances, et qu’il ait entorses aux procédures, il faut sanctionner. C’est à dire, lorsque des cadres se sont rendus coupables de défaillances dans les tâches qui sont les leurs, c’est la sanction qui doit suivre. Mais très malheureusement dans les pays, particulièrement en Guinée, cela n’est pas fait (sanctions). Cela fait 15 ans que ce sont les mêmes acteurs qui sont à la DNMP et dans d’autres structures. Les révélations de médias ont montré que ce sont les mêmes qui sont responsables de ces défaillances, alors qu’ils continuent de rester à leurs postes sans être inquiétés. Cela veut dire que le mal est difficile à guérir. Dans l’autre sens, si les contrats ne sont pas bien exécutés, je préconise un système délimitation des entreprises qui ont failli, en les mettant pourquoi pas sur une liste noire. C’est de cette manière qu’elles apprendront de leurs erreurs, de leur mauvais comportement», a lancé l’animateur principal de l’émission ‘’Mirador’’ sur FIM FM, qui se veut principale tour d’observation de la gestion publique en Guinée.
Saidou Barry