Des membres du Conseil National de la Transition (CNT) séjournent depuis le 27 février 2022 dans la préfecture Dinguiraye.
Dans la logique d’une démarche inclusive, ils sont venus rencontrer les populations à la base pour recueillir leurs avis sur la conduite de la transition pour que la Constitution qui va être élaborée et adoptée par référendum, réponde aux préoccupations de tous.
Le 28 février 2022, les conseillers ont rencontré les chefs de service de la préfecture, les sages et les religieux.
Ce mardi 1er mars 2022, c’était le tour des services de défense et de sécurité, les représentants des associations de femmes et de jeunes, des représentants des organisations socioprofessionnelles, des syndicats et de la société civile, des personnes porteuses de handicap, du parlement des enfants, des communicateurs traditionnels, ainsi que des responsables locaux d’être reçus par les missionnaires à la maison des jeunes.
L’honorable Jacques Boston est le chef de délégation en charge des préfectures de Dinguiraye, Dabola et Kouroussa.
«Cette intention du CNT n’est autre que travailler avec les populations à la base pour recueillir leurs avis sur la transition, mais aussi sur les textes de lois que nous allons voter. Nous voulons que ces textes soient inclusifs et que les préoccupations des guinéens soient prises en compte», a-t-il indiqué.
Après des échanges fructueux avec les populations sur la manière de conduire la transition, les missionnaires ont distribué des fiches à remplir aux citoyens pour recueillir leurs avis. Ces fiches ont été remplies au cours des focus groupe constitués à cet effet.
Plusieurs besoins, sollicitations et suggestions ont été émis par les populations à la base qui ont par la même occasion salué la vision du CNRD.
«Depuis l’indépendance de la Guinée, chaque fois qu’il y a un changement de pouvoir il y a une nouvelle Constitution. Cela n’arrange pas le pays. Nous avons des démocraties avancées depuis 200 ans qui ont une seule Constitution, mais, qu’on porte des amendements. Les États-Unis sont à leur 85ème amendement à leur Constitution. Et cette Constitution existe il y a 400 ans. Et nous, chaque fois qu’il y a changement de pouvoir on nous fait une nouvelle Constitution. Ça n’arrange pas la population. Cette fois-ci, les autorités ont décidé que la Constitution qui sera élaborée cette fois-ci, nous comptons la maintenir dans la durée. Peut-être qu’il y aura des amendements selon les réalités du moment, mais, ça serait une Constitution qui va durer», a ajouté Dr Lancinet Chérif au sortir de la rencontre.
À noter que dans la foulée des débats, un responsable local a proposé cinq (5) ans pour la durée de la transition.
Mamadou Sagnane