Interpellés depuis juillet 2022, Oumar Sylla alias Foniké Menguè, Ibrahima Diallo en prison et Saikou Yaya Barry de l’UFR sous soins en Tunisie sont toujours sans procès.
Ces figures emblématiques de la lutte anti 3ème mandat sous la Gouvernance d’Alpha Condé sont tous poursuivis pour des faits « de participation délictueuse à un attroupement, coups et blessures volontaires, association de malfaiteurs, entrave à la liberté de circulation, complicité, incendies, pillages,
destruction de biens » par le tribunal de première instance de Dixinn.
Tout au long des démarches judiciaires, les conseils de ces activistes ont dénoncé un vice de procédure et ont d’ailleurs introduit une requête auprès de la cour suprême afin qu’elle puisse trancher.
Cependant, les avocats de ces acteurs sociaux regrettent une lenteur dans le traitement du dossier par la plus haute juridiction du pays.
Selon Maître Salifou Béavogui, qui s’est confié à nouveau à notre rédaction, le recours peine encore à être examiné par les magistrats.
« Jusqu’à présent c’est le statuquo. Les lignes n’ont pas bougé », a-t-il confié.
Il faut noter que plusieurs observateurs déplorent également le non-respect des dispositions réglementaires en la matière par l’appareil judiciaire. D’autres estiment d’ailleurs que la justice guinéenne est loin d’être indépendante.
Pourtant, le comité national du rassemblement pour le développement, qui a mis fin au régime Alpha Condé, le 05 septembre 2021 avait promis que la justice sera la boussole de la transition.
Hadja Kadé Barry