L’audience en référé pénal relative à une éventuelle expulsion du leader de l’UFR Sidya Touré de son domicile sis à la minière par le patrimoine bâti représenté par l’agent judiciaire de l’État s’est aussi ouverte, ce mercredi 23 février, à huis clos, au tribunal de première instance de Dixinn. A la surprise des avocats de Sidya Touré constitués partie civile dans cette procédure, l’audience a été renvoyée à la demande des avocats de l’État à l’effet de leur permettre de répliquer non seulement à l’assignation qu’il leur a été faite par l’ancien ministre du régime Conté mais également de compulser les dossiers qu’ils ont à leur possession.
Aux dires de Me Facinet Dembadouno, un des avocats du leader politique, ce sont effectivement les avocats de l’État qui ont, dès l’entame des débats, sollicité un renvoi en huitaine. Selon lui, ils se sont opposés à cette sollicitation et finalement l’affaire a été renvoyée au vendredi 25 février prochain à 15 heures.
« Nous avons constaté que c’est une fuite en avant pour les avocats de l’État. Ils ont demandé un renvoi pour leur permettre de compulser les dossiers qu’il y a, les pièces. Mais les pièces viennent d’eux. Notre client a eu tout ce qui est de décret et autres de l’État. C’est une fuite en avant, ils ont demandé le renvoi au 2 mars on s’est opposé finalement la dame a tranché pour renvoyer le dossier pour l’audience du vendredi 25 février prochain à 15heures »,a-t-il confié aux journalistes présents au TPI de Dixinn.
A la question des journalistes de savoir si la décision intimant Sidya de libérer sa résidence est exécutoire, l’avocat précise que la direction générale du patrimoine bâti s’est plutôt fendue d’un courrier.
«Ce n’est pas une décision, notre client a reçu un courrier du patrimoine bâti, on est dans un Etat de droit, c’est la justice qui devrait trancher, ce n’est pas au patrimoine bâti d’intimer à un citoyen de quitter son immeuble qu’il a construit. La justice est la boussole d’après ce que le CNRD a dit, mais malheureusement on commence à comprendre maintenant que c’est l’arbitraire qui est la boussole», a déploré Me Dembadouno.
L’avocat au barreau se dit confiant et que son client sera rétabli dans ses droits, au regard des documents qu’ils ont à leur possession notamment : l’arrêté, le décret, le reçu de versement à la banque depuis 1997.
A noter que ce sont trois cabinets d’avocats qui ont été constitués par le leader de l’UFR.
A suivre !