Dans un article publié dans les colonnes de votre quotidien en ligne ce jeudi 2 décembre, un groupe ‘’ qui se fait appeler contractuel ’’ de l’Assemblée nationale accusait le secrétaire général de cette institution de vouloir les mettre à la porte et de refuser de payer leurs salaires et primes de session.
Répondant à cette accusation dans une interview qu’il a accordée à notre rédaction, le secrétaire général de l’Assemblée nationale, Dr Mohamed Bérété a soutenu que ce groupe de 27 jeunes diplômés n’a jamais été ni stagiaires ni contractuels, encore moins des fonctionnaires parlementaires.
C’est plutôt une opportunité de stage qui leur a été offerte pour apprendre à un moment donné.
« Ils ne sont ni stagiaires ni contractuels encore moins des fonctionnaires parlementaires, ils n’appartiennent à aucune de ces trois catégories. Nous travaillons sur la base des textes, en tant que hauts commis de l’État, nous appliquons sans état d’âme, le contenu de ces textes. Dans l’exercice de ma fonction, je ne dois nullement m’éloigner des textes réglementaires. (…). Les stagiaires, c’est une opportunité que nous donnons aux jeunes diplômés de venir faire une certaine expérience de l’activité parlementaire. Nous trions sur le volet, les amenons et ils font le tour des différents services du parlement pour apprendre c’est quoi l’activité parlementaire et la mission de l’administration parlementaire dans l’accompagnement des députés dans la réalisation de leur mission constitutionnelle. Eux, ils n’ont pas de salaire, c’est des jeunes auxquels on donne des primes de transport et des primes alimentaires. C’est vraiment un forfait que nous leur offrons et, à l’issue de leur stage, nous leur délivrons une attestation de stage », a-t-il expliqué.
Ces jeunes dont il s’agit, renchérit notre interlocuteur, avaient, s’il s’aurait existé un contrat, qu’avec les membres du bureau de la 9ème législature auprès desquels ils assuraient des travaux d’assistance. Ils devraient aussi cesser d’exister à l’Assemblée nationale dès le départ de ces membres du bureau, après la dissolution par le CNRD, du parlement.
« Le listing des fonctionnaires de l’État et aussi des contractuels est géré par le ministère du budget. Je n’ai aucun pouvoir en tant que secrétaire général de l’Assemblée nationale d’ajouter ou de retirer quelqu’un de cette liste. Pour la radiation de quelqu’un de cette liste, il y a toute une procédure. N’y sont inscrits que ceux qui ont bénéficié d’un arrêté d’engagement. Le groupe des 27 dont il s’agit n’a jamais été engagé par arrêté du président et n’a jamais figuré sur ce listing. Ils n’ont pas, non plus, été recrutés comme contractuels de l’administration parlementaire. Ils n’ont fait que trois mois ici et sont venus par une toute autre voie. Ils parlent comme s’ils étaient là il y a une éternité. C’est au mois de juillet que les membres du bureau sortant ont demandé à être dotés d’assistants personnels. C’est ainsi qu’il leur avait été donné l’autorisation à l’époque, de choisir deux personnes chacun de leur choix, pour les aider dans l’accomplissement de leurs tâches. Mais le principe était aussi que leur durée à l’Assemblée est fonction à la durée de vie des membres de bureau qu’ils accompagnent. C’est-à-dire que si le député membre de bureau qu’ils accompagnent n’est pas élu un an après, parce que le bureau était renouvelé chaque un an, ils devraient aussi partir. Il était envisagé donc de leur signer un contrat d’un an renouvelable, mais cela n’a malheureusement pas vu le jour C’est ainsi que leur prise en charge a été décidée. Leur durée était synonyme à celle des députés qu’ils accompagnaient. (…). C’est sur la base d’une liste qui est allée directement à la comptabilité sans transiter chez moi qu’on leur payait. Cette liste était sans fondement juridique car elle n’était rattachée ni au statut, ni à un arrêté encore moins à un contrat. Je ne connais même pas le montant qu’il prenait comme prime », a lancé Dr Mohamed Bérété.
Avant que le groupe des 27 ne décide d’ébruiter cette affaire et de proférer des accusations, le secrétaire général affirme leur avoir promis de les accorder la priorité sans aucune promesse ferme, au cas où des possibilités de recrutement venaient à s’offrir à l’avenir.
Par ailleurs, Dr Bérété soutient que depuis la chute du régime Condé et contrairement à ce que dit le groupe des 27 stagiaires, l’Assemblée n’a procédé à aucun engagement de travailleurs, pour quel que travail que ce soit.
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