Dans la foulée d’une déclaration de proposition de solution de sortie de crise ce mercredi 18 novembre, le président du CNOSC s’est exprimé sur la convocation et la détention des leaders de l’opposition, encore incarcérés à la maison centrale de Conakry.
Cette attitude, selon Dr Dansa Kourouma, est une incohérence de la part du gouvernement, qui demande en même temps, une collaboration de tous les acteurs politiques du pays.
« On ne peut pas affirmer une volonté d’aller vers une paix durable et poser en même temps, des actes qui ravivent la tension sociale. Nous jugeons cette démarche du gouvernement, incohérente par rapport à la demande de la population aujourd’hui, qui est celle d’avoir une gouvernance apaisée, où la justice fait son travail. On a dit dans notre document, que si rien n’est fait, nous craignons l’instauration de la justice privée et celle des vainqueurs. C’est-à-dire, des opprimés qui se rendent justice eux-mêmes et des vainqueurs qui tombent sur les plus faibles pour les faire subir. Quelles que soient les justifications, nous sommes contre le harcèlement, les exactions et les arrestations arbitraires contre les représentants de l’opposition. S’il n’y a pas d’opposition, dont l’espace de liberté est garantie, il n’y a pas de démocratie. S’il n’y a pas d’opposition qui jouit de toutes les libertés nécessaires, la démocratie est une illusion. C’est de la fausseté. Il y a démocratie, quand les libertés individuelles sont garanties, quand l’opposition a le droit de s’opposer à l’action du gouvernement et de proposer des alternatives. Mais si cette opposition est réduite en silence, on est plus dans une démocratie. Il faut laisser l’opposition jouir de son espace de liberté, et nous demandons à l’opposition d’utiliser les moyens légaux. La violence ne peut pas être justifiée par aucune liberté au monde», a martelé le président de la plus grande organisation faitière de la société civile en Guinée.
MohamedNana Bangoura