Dans un entretien accordé à la rédaction de mosaiqueguinee.com, le président du conseil national des organisations de la société civile guinéenne (CNOSCG), estime que le moment n’est pas opportun pour la Guinée de procéder à une augmentation du prix du carburant à la pompe.
Selon Dr Dansa Kourouma, au regard des difficultés auxquelles le guinéen est confronté aujourd’hui en raison du covid-19, une éventuelle augmentation du prix du carburant pourrait contribuer davantage à lui rendre la vie pénible.
« Je ne comprends pas comment l’État puisse subventionner la population à cause de l’impact négatif du covid-19 et augmenter le prix des produits pétroliers en même temps. Donc, moi, je voudrais que toute augmentation des produits pétroliers soit attendue en attendant que l’épidémie du covid-19 soit maîtrisée dans le pays. Sur le plan de l’opportunité économique, nous avons créé une commission de travail qui est en train de réfléchir sur le prix des produits pétroliers dans la sous-région et la tendance au niveau du marché international pour bien infirmer l’argumentation du gouvernement en matière d’augmentation. Il faut reconnaître qu’aujourd’hui les prix sont en train de grimper dans les marchés, on n’a même pas parlé d’augmentation du carburant. Imaginons, qu’on augmente le prix du carburant maintenant, tous les prix risqueront de doubler. Moi, je pense que l’État à d’abord une obligation de maîtriser la conjoncture des prix avant de procéder à la revue du prix des hydrocarbures à la pompe. (…) L’annonce de l’augmentation du prix du carburant n’est pas un mobile de confrontation avec l’État. La réalité, le prix du carburant ne peut pas rester indéfiniment figé. Ça obéit à une variation, mais cette variation doit tenir compte du contexte. La dernière chose, quelles sont les mesures d’accompagnement envisagées par le gouvernement. Parce qu’il ne revient aux citoyens de payer à la place du gouvernement quand il y a des difficultés financières…», a-t-il réagi dans cet entretien.
Mama Adama Sylla