A l’issue de la publication, jeudi, du rapport final de la synergie des OSC sur le déroulement de l’élection présidentielle du 18 octobre dernier, Dr Dansa Kourouma a pris la parole pour faire un diagnostic de la crise post-électorale qui secoue la Guinée avant de proposer des approches de solutions.
Pour le président de la plus grande plate-forme de la société civile guinéenne, cette crise étant politique, sa solution doit être politique.
« Le problème guinéen est un problème politique. La solution doit être politique. Au-delà de cela, le code électoral reste une source de controverse dans notre pays. On parle d’une copie de procès-verbal lisible à tous les candidats, alors que nous avons 12 candidats et les procès-verbaux sont faits selon le code électoral en six copies. C’est seulement la 6ème copie qui doit être remise aux représentants des candidats qui se trouvent être 12 par bureaux de vote. Alors, qui va recevoir cette copie ? Il faut que le code électoral soit clair par rapport à la destination des procès-verbaux. Pourquoi ne pas écrire dans le code électoral, qu’une copie du procès-verbal doit revenir à chaque représentant de parti. Si la CENI n’est pas capable d’établir une copie pour chaque représentant de parti politique, alors n’allons pas aux élections. Mais c’est le code électoral qui a fait ça. Il faut donc revoir le code électoral, loin des tendances politiques. Si vous avez remarqué, la société civile avait boycotté la révision du code électoral à l’Assemblée. On était contre l’adoption de ce code électoral parce qu’il ne réglait pas les problèmes du processus électoral dans la profondeur », a-t-il assené.
Poursuivant, Dr Dansa Kourouma a soutenu que pour une sortie de crise, tous les candidats à cette élection, doivent se remettre à la décision définitive qui sera prononcé par la Cour constitutionnelle.
« Les citoyens doivent refuser la manipulation et les affrontements intercommunautaires. La politique, il y aura un seul vainqueur mais en réalité, le peuple de Guinée doit rester un peuple où les différentes ethnies se tolèrent et se donnent les mains pour sortir notre pays de la pauvreté. (…). Tous les candidats doivent se soumettre au verdict de la cour constitutionnelle. Il revient aux candidats qui détiennent des preuves, de les soutenir devant la cour, pour que celle-ci puisse rendre son verdict en tenant compte de toutes les preuves dont elle a eu connaissance », a-t-il lancé.
MohamedNana Bangoura