Le CNT a adopté mercredi, 11 mai 2022 un chronogramme de trois (3) ans de transition, en réduisant un tout petit peu les 39 mois proposés par le CNRD.
Mais dans le paysage sociopolitique guinéen, cette durée est loin de faire l’unanimité.
Le président du parti Union pour la Guinée Nouvelle (UGN) fustige d’abord le fait que le chronogramme dévoilé par les autorités de la transition n’a fait l’objet d’aucune concertation entre le CNRD et les forces vives de la République.
« On n’a pas eu un dialogue sincère et inclusif entre nous fils guinéens pour définir la transition, surtout le contenu et la durée. Parce que chaque fils de ce pays souhaite le bien-être de la population, mais malheureusement il y a tout le temps des guinéens qui ont pris l’habitude de détourner les gens de leur objectif de base et moi je considère que ces personnes-là n’aiment pas la Guinée. Dès qu’il y a une transition on est dans l’illégalité puisqu’on n’est pas élu démocratiquement, c’est un coup d’Etat. Donc, c’est le consensus, on s’assoit et on discute réellement du contenu du chronogramme et de la durée de la transition », indique Dr Diao Baldé.
Il a par ailleurs fait cas du non-respect des dispositions de l’article 77 de la charte de la transition par le CNRD.
« Il est établi dans la charte de la transition en son article 77 que la durée de la transition sera définie de commun accord entre le CNRD et les forces vives, nulle part il est fait mention du CNT. Qu’on viole la charte de la transition c’est quelque chose quand même aussi qui me dérange. La durée, que ça soit 30 mois, 15 mois ou 18 mois, il y a une question de forme, de logique et d’objectivité et pour mo,i ça c’est primordial que même par rapport à la durée de la transition. Donc mon inquiétude, c’est le fait de se trahir, de tourner en rond et refaire les mêmes erreurs », dira Dr Diao Baldé.
Al Hassan Djigué