Quel modèle de régime politique en Guinée au sortir de la transition ? La question vaut tout son pesant d’or surtout après, ce que certains qualifient d’un échec du régime présidentiel en Guinée.
Dans un entretien qu’il a accordé à notre rédaction ce mardi 19 octobre, le président du BL, Dr Faya Millimouno estime qu’il n’est pas nécessaire de changer de régime mais il faut plutôt le simplifier avec un président et un vice-président.
« J’entends beaucoup de personnes proposer le modèle de régime parlementaire, mais c’est un modèle qui ne peut pas marcher dans notre pays. Parce que le régime parlementaire a aussi des inconvénients qui conduisent à l’instabilité. On a besoin d’un régime présidentiel simplifié avec un président et un vice-président pour pouvoir équilibrer avec les pouvoirs législatif et judiciaire avec une possibilité de contrôle de l’action gouvernementale en amont. Autrement dit, plutôt que de dire le président de la République nomme à toutes les fonctions civiles et militaires, qu’il ne soit permis au président de la République, de proposer la nomination de quelques hauts cadres, ministres par exemple », a-t-il dit.
Poursuivant, le leader du BL a affirmé que dans ces conditions, toute personne proposée à la nomination à un poste de responsabilité par le président de la République, devra être confirmée après examen de sa probité morale et intellectuelle d’exercer ladite fonction, par l’assemblée nationale.
« Quiconque est proposé à la nomination doit être confirmé. Ce qui permet à l’Assemblée d’exercer un contrôle en amont, en s’assurant que le président ne s’engage pas dans une tribalisation du gouvernement en nommant des ministres qui ne sont issus que d’une seule ethnie. Deuxièmement, en s’assurant que les messieurs et dames qui sont proposés à la nomination, ont effectivement la compétence et l’intégrité pour accomplir la mission qui leur seront confiée. On peut donc aller vers un régime présidentielle avec des pouvoirs requis du président qui doit être élu avec le vice-président qui devra prendre directement le pouvoir en cas de vacances de pouvoir. Il y a beaucoup d’autres aspects qu’il faut prévoir dans cela notamment une véritable décentralisation du pouvoir avec la suppression des tutelles et actifs des pouvoirs locaux », a-t-il conclu.
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