De l’avis de moult observateurs, il n’y a pas de poids lourds au sein de la Coalition Politique pour la Rupture (CPR), capable de rivaliser avec les figures de proue des autres coalitions politiques guinéennes.
Au sein de la coalition, cette perception est battue en brèche. Pour son coordinateur Dr Faya Millimono, il ne reviendra qu’au peuple de justifier l’électorat d’un leader à l’occasion des prochaines échéances électorales.
Mais avant, le leader du parti Bloc Libéral a signalé que nous sommes en période de transition.
« Il n’y a pas de poids lourd en Guinée, nous sommes en période transitoire, je le dis et je le répète »,a-t-il tranché d’entrée.
En guise d’illustration, il ajoute «Lorsque le PUP a perdu le pouvoir en 2008, le PUP contrôlait et l’exécutif et le législatif et le judiciaire. Ils avaient 90% des députés à l’Assemblée nationale. Après la période transitoire de 2008-2010 je crois que vous ne pouvez pas compter aujourd’hui plus de deux députés que le PUP ait pu faire élire en deux élections législatives. Si on partait du fait qu’à l’époque les joues des membres du PUP étaient très grosses et très lucides pour dire que ça déterminait le poids, je crois qu’on serait passé de côté »,explique-t-il.
À en croire le leader politique, il ne revient qu’au peuple uniquement de déterminer les grandes figures de la classe politique à l’issue des élections à venir.
«C’est le peuple, à l’occasion de la prochaine élection, qui va faire de quelqu’un une grande figure. Attendons donc ce temps là. En attendant, travaillons ensemble pour que ces élections soient libres, transparentes et crédibles »,a-t-il lancé.
Dr Faya Millimono assure cependant que la CPR est disposée à diriger le pays et qu’ils y travaillent pour la conquête du pouvoir présidentiel.
« Je vous promets une chose, la CPR est prête à diriger le pays et nous sommes en train de travailler là-dessus. Nous sommes une coalition des plus vieilles, elle n’est pas née avec cette période transitoire, elle est née en 2015 et elle est prête à assumer le pouvoir », a-t-il martelé.
Alhassane Fofana