À la Haute Autorité de la Communication (HAC) ce lundi 4 septembre 2023 à l’occasion de la pose de la première pierre des travaux d’extension du siège de cette institution, le premier ministre, Dr Bernard Goumou n’a pas raté la presse, en ce qui concerne la vérification des informations relayées.
Voulant, visiblement, réagir par rapport aux informations selon lesquelles il a attribué un marché gré à gré à coût de milliards, le locataire du palais de la Colombe a invité les hommes de médias à exercer leur métier dans le strict respect des valeurs et normes sociétales.
« Vous (président de la HAC, ndlr) conviendrez bien avec moi que c’est une chose d’avoir un bel édifice, et des équipements modernes comme le centre de monitoring que nous devons aménager. Mais dans le cadre des médias, c’est une autre chose d’avoir des organes de presse de qualité. Cela doit être un défi auquel nous devrons tous œuvrer à relever sur le terrain de la construction d’une nation viable. Plus que tout autre acteur national, la HAC doit redoubler d’effort et de stratégie pour une meilleure régulation qui ne freine pas l’expression responsable des médias dans leur contenu sur divers canaux. L’information est un véritable pouvoir. Ce pouvoir doit être au service du bien-être de la société, au service des citoyens face aux dérives de toute sorte. Cela, dans le respect des valeurs et normes sociétales et des personnes. Ne transformons pas ce pouvoir libérateur en arme de répression contre des individus. Ne transformons pas les plumes et les micros en le mettant au service du mensonge public ou de combat politique. Un journaliste détenteur d’une carte de presse doit toujours se distinguer du citoyen ordinaire sur les réseaux sociaux par la vérification des faits publiés. Il revient à cet organe de régulation de veiller à rappeler nos différents organes aux respects de ce sacerdoce, ça y va du respect du noble métier qu’est d’informer les citoyens », a-t-il lancé.
Par ailleurs et après avoir réitéré l’engagement du CNRD à défendre la liberté d’information, Dr Bernard Goumou a invité les professionnels de la presse à« respecter la vie privée des personnes, pour autant que l’intérêt public n’exige pas le contraire et à s’interdire les accusations anonymes ou gratuites ».
MohamedNana Bangoura