Les assises nationales annoncées par le président de la transition seront ouvertes le 22 mars 2022 sur tout le territoire national et dans les ambassades guinéennes à l’Etranger. Mais depuis quelques jours, ils sont nombreux ces acteurs politiques qui dénoncent l’inopportunité des celles-ci.
«Je ne vois pas la pertinence de ces assises. On ne sait pas pourquoi ces assises, les termes de référence ne sont pas définis. Cela veut dire que nous on s’intéresse à ce qui nous préoccupe actuellement. C’est le cadre du dialogue politique permanent», a d’abord précisé d’entrée Dr Ibrahima Sory Diallo le président du parti ADC-BOC.
Dans l’entretien qu’il nous a accordé ce mardi 15 mars 2022, cet ancien député préconise la création d’une cour de répression des crimes de sang en lieu et place des assises nationales.
«Les assises, c’est une justice transitionnelle. On va faire cette justice transitionnelle entre qui et qui ? Il y a trop de flou là-dedans parce qu’on n’est pas sorti d’une guerre. Si on demandait mon avis personnel, il y a eu des exactions commises lors des manifestations qui ont lieu dans ce pays. Il faut alors créer une cour de répression des crimes de sang au lieu de parler des assises. Pour moi, les assises seront répondues là, favorablement», a-t-il proposé.
À rappeler que les assises nationales voulues par le CNRD et son président le Colonel Mamadi Doumbouya sont dénommées « journées de vérité et de pardon ».
Mamadou Sagnane