La semaine dernière, les coalitions membres du cadre de dialogue ont exprimé leur désaccord face au décret du président de la transition, qui donne la latitude aux gouverneurs de régions, de nommer les chefs de quartiers et présidents de districts.
Face à cette situation, les facilitatrices entament ce mardi 22 août 2023, une série de rencontres avec ces entités, afin de rassembler les avis et rapporter cela aux autorités de la transition. Selon Dr Makalé Traoré qui intervenait dans ce sens chez nos confrères de FIM Fm dans l’émission Mirador ce mardi matin, l’objectif est de permettre à ces parties prenantes au cadre de dialogue, de parler d’une seule voix et que cette voix parvienne aux autorités.
« Depuis la publication de ce décret, nous avons constaté dans les médias, un débat qui envoie aux préoccupations, aux inquiétudes des acteurs sociaux et politiques. Et évidemment, le cadre de dialogue, c’est de féliciter le dialogue entre les autorités et les parties prenantes au dialogue. Lorsque nous avons fait ce constat, nous avons pris l’initiative de les écouter et d’agresser les différentes propositions et de les remonter aux autorités pour voir ce qui peut être fait et ainsi apaiser les inquiétudes. Le sens de notre démarche est de permettre aux parties prenantes, au lieu de s’exprimer dans les médias qui n’arrivent pas forcément aux autorités, est de les amener dans un échange qui va permettre de continuer tout ceci dans une espèce de mémorandum de façon rapide et le remonter aux autorités. Nous avons donc écrit aux 37 entités qui prennent part au cadre de dialogue pour les rencontrer, les écouter et faire ce travail-là. Ces rencontres commencent aujourd’hui. Le sens, c’est vraiment d’essayer de porter les préoccupations et voir les propositions et contributions puisqu’il y a une porte qui retenu ouverte. Cette porte, c’est celle de l’arrêté qui va organiser tout le mécanisme. Avant que cet arrêté ne soit pris, on s’est dit qu’il est important de porter ces préoccupations pour qu’elles soient prises en compte dans l’écriture de cet arrêté », a-t-elle expliqué.
Pour Dr Makalé Traoré, il faut saisir l’opportunité qu’offre l’arrêté d’application du décret, qui peut prendre en compte les préoccupations des parties prenantes au cadre de dialogue.
« On demande trop aux facilitatrices, on va jusqu’à leur demander de dire au président de revenir sur son décret. (…). Notre rôle est de faire en sorte de rapprocher les positions, de faire en sorte que ce qui n’est pas, dans la mesure du possible le soit. On ne peut pas se substituer aux parties prenantes. (…). Aujourd’hui nous commençons à recevoir les parties prenantes. Pour nous, il n’y avait pas de différence entre l’écoute individuelle qui va aboutir à la plénière. Mais, nous restons à l’écoute des parties prenantes. (…). Il n’y pas de format imposé, nous allons recevoir des propositions. (…). Entre l’arrêté d’application et le décret, il peut y avoir des évolutions qui peut prendre en compte des préoccupations. Cette brèche, il faut l’emprunter. C’est aussi dans le dialogue que cela peut se faire. (…). Nous ne pouvons pas consigner faire un mémorandum au nom des parties prenantes au cadre de dialogue sans les avoir édictées. Le jour où nous allons faire ça, vous verrez le tollé que cela va causer. Ce n’est pas notre rôle, nous connaissons nos limites. Même si nous sommes ay courant des réclamations dans les médias, il est important qu’il y ait un écrit des parties prenantes. Et nous portons cela aux autorités, nous ne pouvons pas faire autrement. (…). C’est vrai que la nomination par décret des conseils de quartier pose un problème. Les autorités verront comment articuler cela. Mais, le fait de porter une revendication forte par écrit, au-delà des médias et des réseaux, peut mieux porter à notre avis »,a-t-elle ajouté.
Par ailleur, Dr Makalé a précisé qu’il ne leur revient pas de demander au président de la transition de rapporter son décret.
MohamedNana Bangoura