Depuis la tenue des élections locales, le 04 février passé, la Guinée, est confrontée à des violences meurtrières.
Face à cette situation inquiétante, l’ancien ministre de la sécurité Dr Sékou Khoureissy Condé, a donné une conférence de presse, ce lundi 12 novembre à Conakry.
«Tout se passe comme si nous sommes débordés par le phénomène de la violence. La violence dans les écrits, dans la communication, dans les comportements, dans les actions et dans les réactions. Mais, nous sommes impuissants. Cent un (101) morts, que savons-nous ? », a interrogé en premier lieu Dr Sékou Khoureissy Condé
Poursuivant, il se dit inquiet de l’allure que prend la violence dans le pays.
«Aucune structure n’arrive aujourd’hui à camper le phénomène de la violence. Lorsqu’on a une centaine de morts, c’est une menace. Il faut faire très attention. Nous en avons la solution, si nous le voulons. Ce qui s’est passé à Wanindara par les forces de l’ordre, nous dépasse. Où les Guinéens se sentent en sécurité actuellement ? », s’est interrogé à nouveau Dr Condé, se disant inquiet du débordement de la situation.
Pour éradiquer ce fléau de violence meurtrière, la contribution de tout un chacun, est vivement souhaitée, selon le président de la Convention des Acteurs Non Etatiques de Guinée (CANEG).
«Il ne s’agit pas de dire, cesser ou arrêter, mais d’agir conséquemment. Il faut donc que les citoyens, la société civile, les religieux, le gouvernement et les partis politiques, tous ensemble, prennent la mesure du danger qui nous guette. C’est à dire la violence gratuite. Si on avait arrêté un seul coupable sur les 101 morts ou un seul coupable sur les exactions, je pense que cela aurait servi d’exemple », estime-t-il.
Et d’en appeler à la responsabilité de l’Etat : « Il faut que le gouvernement face une véritable campagne de sensibilisation de renforcement des capacités de la justice et les auxiliaires de justice. Il faut que les corps chargés du maintien d’ordre, sachent qu’il y a le rôle social de la police et de la gendarmerie. Nous ne sommes pas en guerre, certes, mais avec plus de 102 morts, c’est comme si personne n’est à l’abri», a lancé l’ancien médiateur de la République.
Un rassemblement des organisations de la société civile afin de sensibiliser les citoyens dans le cadre de la paix, est prévue dans les jours à venir, a déclaré le directeur exécutif de African Crisis Group.
Aissata Barry