Près de cinq (5) mois après l’éviction d’Alpha Condé au pouvoir par le Groupement des Forces Spéciales Guinéennes, les membres du Conseil National de Transition, comité qui fera office de parlement sont désormais connus.
Cependant, aucune date n’est encore choisie par les autorités actuelles pour la durée de la transition. Selon l’article 77 de la charte élaborée par la junte, cette durée sera fixée en commun accord avec les forces vives de la nation et le CNRD.
« La charte est floue sur les mécanismes et les détails », déplore en premier lieu Dr Sékou Koureissy Condé qui espère une suite favorable.
« Peut-être un règlement intérieur du conseil national de la transition clarifiera certains aspects de ces questions-là », ajoute-t-il.
Ce leader politique qui s’est prêté aux questions de nos confrères de FIM FM ce mercredi 26 janvier 2022, ne s’oppose pas à cette proposition des militaires sur la période de transition, seulement il insiste sur le caractère bref de ce moment crucial pour les guinéens.
« Ce dont il est question, ce qu’une transition n’est pas un mandat présidentiel, donc cinq (5) ans c’est exclu. Ça c’est une question de bon sens. Trois (3) ans c’est trop pour une transition. Si on prend deux (2) ans, on est déjà à cinq (5) mois passés », a précisé le président de l’Alliance Nationale pour le Renouveau.
La durée de la transition est une question essentielle, selon Dr Sékou Koureissy Condé. Pour tabler une bonne fois sur le sujet, cet ancien ministre de la sécurité pense que le CNRD, la société civile ainsi que la classe politique doivent trouver ensemble une issue.
« C’est le goulot d’étranglement, c’est là-bas où ça fait mal. Il faut que le génie guinéen puisse se mettre au-dessus, pour dire que deux (2) ans c’est raisonnable. Si on doit sortir des deux (2) ans, les raisons doivent être évidentes », a-t-il insisté.
Hadja Kadé Barry