Contrairement à l’année 2020 où les forces de sécurité ont été accusées d’avoir commis de multiples exactions, les défenseurs des droits humains semblent optimistes suite à l’avènement du CNRD qui, à leurs yeux ne cesse de multiplier des actions, en faveur du respect de la dignité humaine.
Mamady Kaba, président de la LIDDA qui a longtemps milité dans ce domaine, se félicite des actes posés par le Colonel Mamadi Doumbouya, depuis son accession au pouvoir.
« Nous saluons les signaux positifs qui donnent aux guinéens des raisons d’espérer l’avènement d’une Guinée respectueuse des droits humains et des libertés fondamentales. Au plan des droits civils et politiques, nous notons la libération des détenus politiques, le retour des exilés politiques, notamment les anciens présidents Moussa Dadis Camara et Sékouba Konaté, la levée du siège et des bureaux de l’UFDG, la levée des restrictions de voyage imposées aux responsables de l’opposition. Au plan des droits économiques, sociaux et culturels, nous saluons la création de la cour de répression des crimes économiques et financières et la lutte contre les détournements de deniers publics. Nous saluons la mise en place d’une plate-forme destinée à promouvoir l’égalité des chances pour tous guinéens face aux opportunités d’emplois et d’accès aux responsabilités nationales. Nous saluons les efforts du nouveau gouvernement pour susciter une enquête crédible sur les cas de morts en détention à N’zérékoré et la mobilisation des moyens nécessaires à un procès juste et équitable pour les crimes commis lors du conflit intercommunautaire. Nous saluons la reprise des assises du tribunal pour enfant », s’est-il réjoui d’entrée de jeu.
Même si le président de la Ligue pour les Droits et la Démocratie en Afrique mentionne plusieurs avancées en la matière, il reconnaît tout de même qu’il y a du pain sur la planche.
« Cependant, nous remarquons une recrudescence des cas de viols et de violences basées sur le genre, ainsi qu’une baisse des efforts du gouvernement dans la lutte contre la covid19. Nous regrettons une augmentation des prix sur le marché et la persistance des difficultés d’accès à l’éducation à cause de l’éloignement des écoles et le manque d’enseignants à l’intérieur du pays. Nous déplorons l’insécurité et la recrudescence des accidents de motos », a-t-il regretté au micro de mosaiqueguinee.com, ce jeudi 30 décembre 2021.
Hadja Kadé Barry