Au sortir d’un sommet extraordinaire tenu hier vendredi 25 mars 2022 à Accra, les chefs d’État ouest-africains ont exigé à la junte militaire de présenter d’ici un mois, un calendrier « acceptable » en ce qui concerne le déroulement de la transition en Guinée.
Une démarche jugée rationnelle par le président de l’UDRG.
Bah Oury souligne des manquements dans la démarche du Comité National du Rassemblement et pour le Développement, dès sa prise du pouvoir.
« Il y a eu à mon avis des erreurs d’approches, parce que la charte aurait dû prendre en compte la durée de la transition dès le début. C’est vrai qu’il y a de part et d’autre certainement des propositions contradictoires, qui font que jusqu’à présent on n’est pas parvenu à délimiter la période dévolue à la transition », a-t-il fait remarquer d’entrée de jeu dans l’émission Mirador de FIM FM, ce samedi 26 mars 2022.
L’ancien ministre de la réconciliation nationale rappelle avoir effectué une proposition de trente (30) mois avec quelques acteurs politiques, au lendemain de l’éviction d’Alpha Condé, afin d’éviter toute incompréhension qui pourrait polluer l’atmosphère en Guinée.
Ce leader politique estime que la décision des dirigeants de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest doit amener les guinéens à se battre, pour la réussite de la transition dans l’intérêt de tous.
« Raison de plus de se parler, de discuter et d’échanger pour enlever tous les rideaux qui empêchent que la lumière puisse éblouir la société guinéenne. Il y a des interrogations et celles-ci sont légitimes. Il faudrait que les acteurs de premier plan, notamment le CNRD avec le CNT et les structures qui vont être mises en place selon ce qu’ils envisagent de faire puissent plancher rapidement, pour nous permettre d’avoir une meilleure lisibilité sur la transition », ajoute-t-il.
Hadja Kadé Barry