Les 39 mois de transition proposés par le Colonel Mamadi Doumbouya suscite toujours des réactions au sein du landerneau politique guinéen. De l’avis du président du parti Alliance des Forces du Changement (AFC), le délai proposé par le CNRD ne sera acté qu’avec une médiation de la CEDEAO. Il invite le CNRD à faire éviter au pays des sanctions de cette organisation sous-régionale.
« À propos de la durée de la transition, il existe une dichotomie au sein de la société civile, des partis politiques y compris le CNT. Il y a parmi eux ceux qui caressent le CNRD dans le sens du poil pour bénéficier de son éventuel soutien lors des échéances à venir et d’autres se sentant menacés pour diverses raisons brandissent la résistance. Leur dénominateur commun est qu’ils sont tous juges et parties. La seule alternative pour trouver une issue à cette situation est la médiation extérieure dans laquelle la position de la CÉDÉAO doit être déterminante. Il faut faire éviter au peuple de Guinée qui a longtemps souffert des exactions des régimes passés de nouveaux maux suite à d’éventuelles sanctions. Peu importe le temps que mettra cette transition entre la proposition de la CÉDÉAO et celle du CNRD. L’essentiel est que le successeur du pouvoir actuel n’hérite pas d’un pays avec une multitude de situations non éclaircies : au niveau de la crief, des récupérations de biens de l’état etc.…et qu’on réussisse à éviter les sanctions de la CEDEAO. Tous ceux qui ont jadis dirigés et qui se sont mis en coalitions personnalisées pour peser lourd afin de vite revenir au pouvoir pour récupérer leur privilège, sauvegarder leurs acquis ou échapper à la justice pour les fautifs ne feront qu’inciter au statuquo s’ils persistent dans leur attitude de reconquête. Ils feraient mieux de s’effacer ou de se faire oublier pour permettre à leur parti de survivre avec de nouveaux cadres. Le consensus pour la durée de cette transition doit se faire entre la proposition de la CEDEAO et celle du CNRD seul moyen de faire éviter le pire au peuple », a confié Mandjouf Mauro Sidibé dans un entretien.
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