Le district de Kpagalaye, épicentre de la deuxième vague de l’épidémie d’Ebola, restera fermé devant les acteurs de riposte contre Ebola.
En cause, les négociations entamées depuis la matinée de ce mercredi par les leaders religieux n’ont pas permis de mettre fin à la réticence de la population notamment, les femmes qui sont hostiles aux équipes de sensibilisation et de la vaccination.
» Les femmes ont exprimé leur refus catégorique pour la vaccination. Les prêtres ont tout fait et sensibilisé mais ça n’a pas marché. C’était une grande assemblée qui a regroupé la jeunesse, les femmes, les sages et les notables. Les femmes ont dit pas question de procéder à la sensibilisation. Nous avions fait notre devoir, ça n’a pas marché car la population ne veut rien comprendre. Certains accusent d’autres d’avoir perçu de l’argent afin de faciliter la vaccination. Il y a une désinformation derrière tout ça «, a confié Alphonse Goumou, conseiller à la mairie de Soulouta.
Kpagalaye reste donc la zone interdite aux agents anti-Ebola. Pendant ce temps, le premier malade d’Ebola reste introuvable alors que plusieurs contacts vaquent à leurs occupations.
La directrice préfectorale de la santé déplore également des enterrements communautaires non sécurisés dans le village.
Alexis Kolié