Il a fallut moult négociations et de tractations pour que les femmes du district de Kpagalaye donnent leur accord pour permettre l’arrivée des équipes de lutte contre Ebola.
Après l’échec des prêtres et des autorités locales, ce sont les femmes Zowho (leaders traditionnelles) qui viennent de lever la dure réticence opposée par la population depuis la semaine dernière.
» Nous sommes allées rencontrer les femmes et elles nous ont exprimé leur mécontentement et ont exigé de faire venir le malade qui est hospitalisé au centre de traitement. Toute suite, on n’a pas tardé à faire venir ce dernier qui est déjà guéri. Cela les a beaucoup rassuré. On a aussi joint au téléphone sa femme qui est hospitalisée au CT-EPI. Celle-ci a expliqué les réalités du centre. C’est ce qui a soulagé la population qui a donné son accord pour que les médecins mènent leurs activités sans crainte. Tout va bien maintenant dans le village mais il y des petits sacrifices à faire pour éliminer certaines malédictions faites lors de leurs manifestations « , a déclaré Marie Noël Balamou, femmes leaders et communicatrice traditionnelle.
C’est une nouvelle qui a soulagé ce vendredi les membres de la coordination préfectorale de lutte contre Ebola. Selon le directeur régional de la santé, toutes les activités de riposte pourront démarrer dès la matinée du samedi. Il s’agit notamment, de la sensibilisation, la recherche des contacts et des cas suspects, la vaccination et la surveillance épidémiologique.
Alexis Kolié