Face à ce qu’il qualifie de refus catégorique du gouvernement et du patronat de prendre en compte sa plateforme revendicative, en dépit des incessantes négociations, le mouvement syndical guinéen décide de se retrouver une nouvelle pour tabler sur la position à adopter.
À l’issue d’un bref tête-à-tête avec le ministre du travail, en présence des secrétaires généraux de certaines centrales syndicales, cet après-midi, dans la salle de conférence du ministère de la fonction publique, le comité de négociation côté syndicat a annoncé la tenue d’une assemblée générale extraordinaire le mardi 7 novembre prochain à la bourse de travail.
Exacerbé par l’échec répété des négociations avec le gouvernement et le patronat, le mouvement syndical guinéen pourrait éventuellement annoncer le dépôt d’un préavis de grève. Les visages crispés, les syndicalistes et le ministre Julien se sont séparés à queue de poisson, au point que Abdoulaye Barry et ses camarades ont quitté les lieux sans réaliser la moindre interview avec les hommes de médias présents sur les lieux.
Mais avant de s’en aller, le président de la commission de négociation côté syndicat a déclaré qu’ « il n’y a plus de négociations aujourd’hui», avant de lancer à l’endroit des ses collègues Syndicalistes: « Rentrons…!»,
À l’unanimité, ils ont réitéré leur ferme volonté d’organiser leur assemblée générale, à l’effet d’amener leurs interlocuteurs à lâcher du lest.
De fil en aiguille, un leader syndical qui a requis l’anonymat, a confié aux journalistes présents que le ministre Julien Yombouno aurait promis de les rappeler dès le lundi prochain pour les amener à renoncer à l’assemblée au cours de laquelle un préavis de grève pourrait être brandi. « ils (le gouvernement) ont dit qu’ils vont nous appeler dès le lundi pour nous empêcher de tenir notre assemblée. Parce qu’ils savent que, si nous tenons cette assemblée, c’est pour annoncer directement la grève », a-t-il confié à la presse.
Alhassane Fofana