La CEDEAO a publié la liste des membres du gouvernement de la junte militaire du CNRD sous sanction et interdits de voyager avec à sa tête le colonel Mamadi Doumbouya.
Réagissant à ces sanctions de l’organisation ouest africaine, le leader du parti UDRP (Union Démocratique pour le Renouveau et le Progrès) Édouard Zotomou Kpogomou a affirmé que cela ne plaît à personne d’apprendre qu’il y a des sanctions prises contre ses dirigeants, fussent-ils ses adversaires.
« À moins qu’on veuille faire le récalcitrant, sinon, ces sanctions peuvent faire, pas au gouvernement, mais mal au pays. Nous sommes très constants dans ce que nous disons. On avait dit, dès le départ, que nous n’avons aucun intérêt de nous engager dans un bras de fer avec la CEDEAO. Et c’est ce qui est en train de se concrétiser. Quand il y a des signes de morosité qui apparaissent, ce n’est pas une indication que les gens ne peuvent pas prendre une position radicale. Toute sanction contre le CNRD et son gouvernement, est d’abord une mesure contre le pays. L’arrêt de certaines activités vont faire perdurer une crise et vont créer beaucoup de chaos à l’intérieur. Nous n’avons aucun intérêt à engager un bras de fer avec la CEDEAO. Ce qu’on aurait dû faire, c’était de s’aligner dans ce que la CEDEAO avait recommandé pour être en harmonie avec les uns et les autres ici d’abord en interne et avec la position de la CEDEAO qui n’est pas nouvelle. (…). Maintenant là, c’est comme si on cherchait à se cacher derrière des arguments qui ne tiennent pas. Quand les gens projettent une manifestation, et vous venez brandir des choses, c’est comme si vous voulez faire perdurer la crise. Sinon, quand votre enfant pleure, vous devez chercher à savoir pourquoi il pleure et trouver des solutions au lieu de le blâmer. Ça ne fait plaisir à personne qu’on dise qu’il y a des mesures restrictives contre les dirigeants. (…). Si les dirigeants ne peuvent pas sortir, comment voulez-vous que la transition marche ? Nous disons qu’il faut être pragmatique. Nous avons toujours dit, la politique, c’est l’art de gérer le réel », a-t-il lancé.
Par ailleurs, ce leader des forces vives a réitéré que« la transition guinéenne peut finir en moins de 18 mois si on respecte l’esprit de la transition »,en dépit du retard enregistré.
MohamedNana Bangoura