Le premier vice-président de l’UFDG, El Hadj Chérif Bah détenu avec plusieurs de ses collègues opposants à la maison centrale de Conakry, il plus de quatre mois, est depuis deux jours hospitalisé à l’hôpital Ignace Denn, pour des problèmes cardiaques.
Interrogé jeudi nuit par notre rédaction, l’opposant Dr Édouard Zoutomou Kpogomou, a alerté sur une disparition progressive de l’opposition guinéenne, avant d’inviter le Chef de l’État, à libérer ces détenus politiques afin qu’ils aillent se faire soigner.
« C’est regrettable que nous soyons en train d’assister à des scènes macabres comme cela. À cette heure, c’est franchement un crime à grande échelle qui est en train de se faire sous nos yeux. Un à un, on est en train de décimer toute l’opposition. Et cette question, ce n’est pas seulement l’UFDG… Nous demandons au président d’être au moins humain et de laisser les gens se soigner. Ils sont là, ils ne peuvent pas sortir… Ce ne sont pas des gens qui fuient. Qu’on s’assure au moins qu’ils sont en bonne santé pour le bonheur de leur famille », a-t-il lancé.
Il suggère à la classe politique guinéenne, d’interpeller les Nations Unies à travers des requêtes pour des fins de dénonciation en vue d’éventuelles poursuites.
« Au lieu qu’on assiste comme ça figés et impuissants à ce qui se passe, je crois qu’il est mieux d’interpeller la communauté internationale, que des requêtes soient engagées au niveau de la tribune de l’ONU pour que la dénonciation soit grandiose et officielle. Qu’on sache qu’il ne faut plus qu’on attende que les dictateurs quittent le pouvoir avant qu’on ne les achemine vers la CPI. Nous allons activer tous les réseaux que nous pouvons avoir, afin qu’ils appuient notre voix pour que ces collaborateurs puissent retrouver leur liberté, ne serait-ce que provisoire pour se faire soigner », a laissé entendre le président du parti Union Démocratique pour le Renouveau et le Progrès (Udrp).
Mamadou Sagnane