L’association des fondateurs des écoles privées était face à la presse ce vendredi 2 septembre 2022 pour dénoncer la fixation des frais d’inscription et de réinscription par le ministère de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation à la fin du mois août.
Un communiqué du MEPU-A qui créé déjà un dysfonctionnement au sein des écoles privées, confie Abdoulaye Hady Diallo, membre du bureau exécutif de l’association des fondateurs des écoles privées.
« Cette note circulaire est tardive, car l’ouverture des classes ne se prépare pas à un mois de la rentrée des classes. Il y a des écoles qui ont déjà établi des fiches de renseignements. Même si nos contre-propositions n’ont pas été prise en compte, on aurait souhaité que cette note circulaire vienne très tôt. Dans certains écoles, les parents ont déjà fini de faire l’inscription et la réinscription de leurs enfants. La note est tombée, est-ce que ces parents vont revenir pour nous dire il faut nous retourner 50 ou 100.000 GNF ? Vous voyez qu’il y a un dysfonctionnement à ce niveau. De l’autre côté ceux qui n’ont pas encore payé tiennent mordicus à ce que le ministre a dit. Alors qu’une école privée c’est la planification annuelle. L’école privée ne se gère pas comme un télé centre. Toutes ces écoles privées ne se trouvent pas dans la même zone, ni région. Une école privée de Conakry, n’a pas les mêmes frais qu’une école privée se trouvant à N’Zérékoré. Chaque année scolaire, nous avons des enfants qui ne parviennent pas à honorer leurs engagements scolaires. Si le ministre veut soulager les parents, il y a plusieurs manières, pas en disant à une école privée de réduire 50 ou 100.000 GNF. Et les écoles qui faisaient payer moins de 50.000gnf désormais, une brèche est ouverte pour qu’elle aille jusqu’au 150 mille. Parce qu’elle a la liberté de le faire désormais, selon le ministre. Des écoles qui étaient au dessous peuvent aller au-delà. Le ministre pouvait se renseigner qu’elles sont les écoles qui vont au-delà de 150.000 car elles se comptent au bout des doigts. Les écoles qui étaient à 15.000 GNF comme frais d’inscription et de réinscription peuvent aller jusqu’au 150 mille désormais. La note est venue tardivement et elle n’est pas consensuelle. Nous souhaitons qu’il n’y ait pas de problème dans les écoles privée. Nous gérons nos difficultés avec les parents d’élèves et enseignants sans l’accompagnement de l’Etat. Nous exhortons l’Etat à revenir sur cette décision tardive qui crée déjà des polémiques entre les parents d’élèves et les écoles privées »,a-t-il souhaité.
A la question de savoir s’ils vont se plier à cette décision, Abdoulaye Hady précise.
«Le nombre d’écoles privées que nous avons est énorme par rapport aux écoles publiques. Pour l’instant, nous attendons la réaction de nos différents membres et après concertation à l’intérieur, nous allons repartir auprès du ministère de l’éducation et nous allons en discuter« , a-t-il annoncé à la presse.
Aïssata Barry