Visiblement, les encadreurs et professeurs des écoles d’enseignement de langue arabe en ont marre de la situation précaire dans laquelle ils exercent.
Lors d’une conférence de presse animée ce jeudi 24 septembre à Conakry qui a consisté au lancement officiel de l’Union des Ecoles Arabes et Françaises, ces professionnels de l’éducation ont tiré la sonnette d’alarmes afin d’attirer l’attention des autorités sur leur situation qui semble désormais, inacceptable.
« Aujourd’hui, il faut reconnaitre qu’il y a eu des efforts mais il y a un manque à remplir. Allez-y voir à ce jour dans les écoles, il n’y aucun établissement construit de la fondation au sommet. On n’en trouve pas. Quand vous allez dans les écoles de franco-arabe, soit ce sont des anciennes permanences ou qu’elles sont collées aux mosquées. Ça veut dire qu’il n’y a pas d’établissement construit uniquement pour être utilisé comme école franco-arabe. En Côte d’Ivoire, l’Etat prend en charge des enseignants qui viennent enseigner des matières françaises dans les écoles privées de langue arabe. Pourquoi cela ne peut se passer en Guinée ? Nous pensons qu’on peut bien le faire. Dans les écoles franco-arabes ici chez nous, même des enseignants de matières non arabiques qu’on envoie n’ont pas de niveau. Ces écoles sont transformées en garage. C’est vraiment difficile aujourd’hui, que ce soit sur le plan administratif, infrastructurel ou même de niveau », a expliqué Dr M’Bemba Soumah, chef de département langue arabe à l’université de Sonfonia et membre de l’union.
Dans une sorte de mémorandum, cette union demande le rétablissement de la bourse qui était autre fois octroyée aux élèves du franco-arabe, d’accorder aux diplômés de franco-arabe de bénéficier des nominations à des postes qui demandent leur compétence.
MohamedNana Bangoura