D’après un constat, le taux de scolarisation au pré-primaire est très bas en Guinée.
Les établissements destinés au préscolaire sont d’ailleurs très rares, un facteur qui justifierait ce faible taux de scolarisation, selon certains spécialistes du domaine.
Pour renforcer l’accès au préscolaire et la capacité de gestion du système éducatif guinéen, le ministère de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation a amorcé un nouveau processus, en vue d’obtenir des résultats concluants.
C’est dans cette optique que le département de tutelle a procédé ce mercredi 31 mars 2021, au lancement officiel du « projet pour les résultats au préscolaire et à l’enseignement fondamental PRePEF ».
L’idée est venue du gouvernement guinéen et est appuyée par la Banque Mondiale, à hauteur de 50 millions de dollars américains.
« Ce projet vise à améliorer l’accès et l’équité avec un accent sur le préscolaire et la scolarisation d’environ 50% des jeunes filles. Egalement, améliorer la qualité du préscolaire et de l’enseignement fondamental par les innovations technologiques, ainsi que la formation continue des enseignants. Renforcer la capacité de gestion du secteur éducatif, à travers le recrutement déconcentré des enseignants, l’appui en équipements, la mise en place d’une base de données pour une meilleure prise de décisions. L’affectation par le gouvernement d’un budget récurrent hors salaire aux écoles… Les activités du PRePEF concerneront principalement la construction de classes préscolaires, la formation des enseignants et éducateurs, I’appui aux directeurs d’écoles et aux chefs d’établissements. L’évaluation des performances dans l’enseignement fondamental, et la mise à niveau des écoles et des cantines scolaires couvertes. Il faut signaler aussi que le PRéPEF prend en compte cinq (5) indicateurs liés aux décaissements (ILD) dans sa mise en œuvre », a expliqué Abdoulaye Rouguiatou Kaba, coordinateur dudit projet.
Le Pr Bano Barry qui a présidé cette cérémonie, en compagnie du ministre d’État Mohamed Diané, a rappelé que ce projet pour les résultats au préscolaire et à l’enseignement fondamental, qui est mis en vigueur en juillet 2020, est l’un des premiers projets exécutés dans le secteur de l’éducation, sur la base de résultats durables.
« Cet autre projet dans le secteur de l’éducation est une matérialisation de la vision du président de la République, le management du premier ministre qui s’inscrit dans le pilier 3 du plan national de développement économique et social, intitulé développement inclusif du capital humain, dont l’objectif est d’augmenter le taux net de scolarisation au primaire et d’augmenter l’indice de parité entre les sexes. C’est dans ce cadre que le ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation a formulé avec les deux autres ministres sectoriels, le cadre global de pilotage du système éducatif, les 10 prochaines années et le présent projet pour faire face à un certain nombre de défis notamment : Le faible taux de préscolarisation qui résulte de l’absence d’une offre politique dans ce sous-système, les insuffisances dans les résultats au niveau de l’enseignement primaire, la non utilisation des technologies numériques, le manque d’une base de données pour aider à la prise de décision. Ce projet financé par un don de l’IDA, de la Banque Mondiale interviendra principalement dans la réhabilitation d’écoles et de cantines scolaires. La construction de classes pour le pré-primaire, le renforcement de capacités des enseignants et des éducateurs, l’appui aux chefs d’établissements et à la chaîne administrative et pédagogique, la collecte et le traitement de données, l’évaluation des performances dans l’enseignement fondamental », a-t-il renchéri.
Le projet couvre l’ensemble du territoire national et sera exécuté sur une période de 4 ans.
La première session du comité de pilotage créé à cet effet s’est donc tenue, ce mercredi 31 mars à Conakry.
Hadja Kadé Barry