
Le président de la fondation El Hadj Dieriba Diaby pour la paix et l’assistance sociale, a animé une conférence de presse ce samedi, 29 juillet 2017 à Conakry. Le thème était :«comment impliquer les journalistes dans le processus de maintien de la paix en Guinée ».
Au cours de cette rencontre avec les hommes de médias à son siège dans la commune de Ratoma, Elhadj Dieriba Diaby, après avoir expliqué les raisons de la création de sa fondation, n’a pas manqué d’exprimer des inquiétudes liées à l’avenir du pays.
« Aujourd’hui, la Guinée est en train d’aller sur une base qui m’effraie, quand j’entends des Guinéens se réclamer de la Haute Guinée, de la Basse Guinée, de la Moyenne Guinée et de la Guinée Forestière. Nous sommes en train de dériver gravement et nous devons nous rattraper avant que le temps ne soit trop court. Un Guinéen de la Basse Guinée ne peut pas vivre sans celui de la Moyenne Guinée, sans celui de la Haute Guinée et sans celui de la Guinée Forestière. Nous sommes tous les mêmes. Si on dit qu’il faut diviser les Guinéens, si cela est créé par les politiciens, alors ils sont en train de créer la plus grave histoire de notre pays. Nous devons vivre ensemble, rien ne peut nous diviser. Parce que Dieu a voulu que nous soyons des Guinéens, des Guinéens unis», a déclaré l’ambassadeur de la paix.
«Nous avons un problème dans notre pays. J’ai l’impression que chaque Guinéen se dit je me suffis… La Guinée ne peut pas vivre de crise en crise. A chaque fois que la situation se dégrade dans mon pays, j’ai des soucis et de l’angoisse. Je me demande si les Guinéens connaissent le danger qui nous guette… Si les Guinéens sont fiers d’être Guinéens», a ajouté Elhadj Dieriba.
Des manifestations politiques sont programmées à partir du 02 août par l’opposition dite républicaine. Interpellé sur ce cas, le promoteur de la paix a invité les leaders à dialoguer.
«Au lieu d’amener les enfants à manifester, la politique doit d’abord jouer son rôle. Le pouvoir a tous les moyens pour empêcher par les voies légales, que les enfants de Guinée sortent en ce mois d’août pour aller manifester pour quelconque revendication parce qu’il ne faut pas laisser qu’on compte des dizaine de morts avant de dire que nous sommes d’accord. Nous avons des hommes sages en Guinée, qui ont de l’expérience. Pourquoi ne pas les mettre en œuvre pour pousser nos acteurs au dialogue ? Il faut dialoguer », a-t-il insisté.
Pour rappel, la fondation Elhadj Diériba Diaby pour la paix et l’assistance sociale a vu jour le 17 février 17 2015.
Mamadou Sagnane