En Guinée comme dans de nombreux pays africains, les processus électoraux ont toujours manqué de crédibilité.
C’est pourquoi d’ailleurs, la violence électorale occupe une grande partie des enjeux politiques.
Conscient de cette réalité qui inquiète bon nombre de guinéens, Dr Mamady Kaba a longuement énuméré les risques liés à la tenue de la prochaine présidentielle, à l’occasion de la cérémonie de lancement officiel, de la Ligue pour les droits et la démocratie en Afrique.
Le président de la LIDDA craint déjà une vague de violences, lors de cette échéance électorale.
<< Nous venons de sortir des élections législatives et référendaires, qui ont éprouvé la Guinée. Il y a eu des morts et des blessés… et c’est sur le sang frais de ces victimes que nous sommes en train, d’aller à des élections présidentielles. Alors, vous comprenez la tension sous laquelle le pays est en train de vivre. C’est ce qui donne un cachet particulier à ces élections. C’est pourquoi, je pense qu’il y a des craintes de violences avant, pendant ou après les élections. En dehors de ce contexte qui est particulier à la Guinée, nous savons que les élections présidentielles ont toujours été difficiles, en Afrique parce que, nos États sont fragiles. Nous sommes des jeunes démocraties. Nous n’avons pas d’expérience. Nous n’avons pas les mêmes compréhensions des enjeux. C’est ce qui cause beaucoup de souffrances à nous-mêmes, et à tous les pays africains pendant les élections présidentielles>> a-t-il souligné.
L’ancien président de l’INIDH invite les guinéens à faire preuve de retenue en cette période, afin que l’élection puisse se tenir en toute tranquillité.
Mamady Kaba estime que le gouvernement, ainsi que les partis politiques, doivent être maintenant à pied d’oeuvre, en vue de procéder à une observation élargie de l’élection.
“De la proclamation donc des résultats, jusqu’à l’acceptation de ceux- ci, par toutes les parties prenantes”, a-t-il plaidé
Hadja Kadé Barry