La desserte en électricité de la sous-préfecture de Kolabounyi, est régulièrement source de tensions dans cette zone minière.
La problématique est prise en charge par l’ANAIM qui a fait installer sur place une centrale dont elle a confié la gestion et l’entretien à la société MARINEX.
Une société chaque fois pointée du doigt par les habitants comme à l’origine de leur malheur.
A quoi est dû le déficit énergétique chronique de la sous-préfecture de Kolabounyi ? Mosaiqueguinee.com a posé la question à Ousmane Sampil, patron de l’entreprise MARINEX.
« Le problème de Kolabounyi est un problème de surcharge. C’est 1000 et quelques foyers qui étaient connectés au départ, mais aujourd’hui, on se retrouve avec 3 400 foyers connectés. C’est ce qui a quadruplé le besoin énergétique. L’autre facteur qui est venu se rajouter à cela, c’est que pour régulariser le courant à Kamsar, le sous-préfet et le maire ont renvoyé tous les gens qui fabriquent de la glace au marché. Nous avons constaté, il y a deux mois et demi, un trafic de consommation qui est allé jusqu’à 98%. C’est ce qui fait qu’on a demandé à la commune de faire la même chose que Kamsar. Déjà, il faut préciser que l’électricité est gratuite. Cette gratuité de l’énergie est, normalement destinée aux ménages, mais pas aux activités à but lucratif. On a demandé à ce qu’ils baissent la charge, mais ça a été impossible pour la commune. Il y a deux mois déjà, on a un premier turbo qui a pété. C’est que, quand vous mettez la charge, ça surchauffe et ça devient rouge. Le deuxième groupe aussi a pété », a-t-il expliqué.
A ce jour, avec l’ANAIM, l’entreprise chargée de la fourniture de l’électricité à la sous-préfecture de Kolabounyi, dit avoir pris des dispositions idoines, à en croire notre interlocuteur.
« Nous avons envoyé de nouveaux turbos que nous avons changés. Mais ça a continué. Nous sommes en train de refaire le réseau électrique, qui était normalement la charge d’EDG. L’ANAIM à travers MARINEX a fait livrer les transformateurs, et là, nous sommes en train d’attendre l’arrivée des poteaux pour refaire le réseau électrique. Le ministre Amara Somparé est passé là-bas récemment, il leur a expliqué ce qui était en train d’être fait, mais, ils avaient d’autres revendications qui sont à la base de cette grève. C’est que maintenant, ils veulent le courant 24h/24, alors qu’avant, ils avaient une desserte de 18h à 7h. Ils veulent être branchés sur la ligne de Dapilon ou de la CBG, chose qui est quasi impossible pour le moment. (…). Cependant, je recommanderai à l’État, d’accepter que les gens paient le courant à Kolabounyi. Parce que si les gens ne paient pas le courant, nous allons nous retrouver avec les mêmes problèmes. Nous allons améliorer la desserte, nous allons améliorer les capacités de productions, mais au bout de six mois nous serons dépassés », a lancé Ousmane Sampil.
MohamedNana Bangoura