Dans le but de soutenir et de redynamiser les Centres de formation professionnelle en Guinée, le ministère de l’enseignement technique et de la formation professionnelle a signé un protocole d’accord avec Rio Tinto Simfer et le cabinet Trust Africa, ce jeudi, dans un réceptif hôtelier de la capitale.
C’était sous l’égide du ministre de l’enseignement technique, en présence des cadres de son cabinet ainsi que des responsables de Rio Tinto Simfer et de Trust Africa.
La signature du présent accord cadre vise à assurer une formation de qualité aux formateurs, aux apprenants ainsi que l’insertion de ceux-ci dans le milieu du travail en fonction des besoins du marché de l’emploi.
Le premier volet de ce partenariat, concerne le centre de formation professionnelle (CFP) de Beyla. Au compte de cette année, il est entre autres prévue : l’équipement dudit centre ; le recrutement de 40 formateurs ; l’augmentation du nombre d’apprenants de 30 à 120 jusqu’à 200 d’ici l’an 2023 ; l’octroi des primes incitatives pour attirer les formateurs ; la création d’opportunités d’affaires pour les sortants ; la mise à niveau continue et constant des formateurs…
A l’entame de son propos, le directeur général de Rio Tinto Simfer, Géraud Moussarie a souligné que sa société s’inscrit dans le développement de projets, avec un accent particulier sur le développement durable.
« Nous cherchons à faire en sorte que nos projets soient mutuellement bénéfiques à toutes les parties prenantes en particulier à la nation guinéenne. Aujourd’hui je suis très heureux d’annoncer que nous sommes dans une dynamique vraiment positive. Suite à cet accord cadre je suis vraiment heureux que quelques jours après, ce projet qui tient très fort à mon cœur en particulier, le centre de formation professionnelle de beyla puisse faire un grand pas en avant. Je tiens vraiment à remercier M. Le ministre et son équipe qui étaient très présents pour les discussions, nous a bien conseillé, cela nous a permis de diligenter toutes les questions pour pouvoir avancer très rapidement sur le concret »,a-t-il indiqué.
Par ailleurs, le directeur de développement du projet Simandou, a martelé que grâce à la formation professionnelle Rio tinto Simfer ouvre des perspectives pour toute la jeunesse.
C’est pourquoi, il a appelé à encourager un tel projet afin que la jeunesse puisse bénéficier de la meilleure formation technique, professionnelle possible.
Il a enfin ajouté que la société s’inscrit dans une démarche additive, qui vient renforcer le corps des enseignants, qui va passer à 40 et qui va doter le centre de nouveaux équipements.
« Dès septembre, multiplier le nombre d’étudiants par quatre. Nous allons passer de 30 à 120 et dès l’année prochaine à plus de 200. C’est un effort qui sera pluriannuel, qui s’inscrira dans la durée de notre projet, qu’il faut absolument continuer de soutenir. Car, nous sommes convaincus qu’en amorçant les bonnes dynamiques les guinéens bénéficieront des retombées économiques régionales du projet Simandou sur plusieurs générations », a-t-il martelé.
De son côté, le ministre de l’enseignement technique, Alpha Baacar Barry a indiqué que l’essentiel des préoccupations de son département tourne autour de la construction du codéveloppement avec tous les partenaires privés qui viennent investir dans notre pays.
« La démarche de ce matin est une démarche à double sens. Ça veut dire que les secteurs privés qui interviennent dans le domaine miniers sous l’impulsion de la nouvelle dynamique qui s’est enclenchée depuis le 5septembre est assez soucieux d’intégrer et de faire profiter au maximum les Guinéens autour de l’activité d’exploitation minière. Pour nous, c’est à la fois durable parce que cela participe de la coconstruction et du codéveloppement. Pour nous, il y a de la sécurité, parce qu’en améliorant les compétences des jeunes dans ces régions, on leur permet d’occuper des emplois non seulement dans la région, mais de faire valoir ses compétences autour de la région et même en dehors de la Guinée »,a-t-il expliqué, avant d’ajouter
« Les formations initiales techniques de base qui seront dispensées au CFP de Beyla vont permettre aux jeunes d’avoir des compétences pour voir un emploi de base. Mais connaissant les jeunes de Guinée très ambitieux et très intelligents, ils vont vouloir aller au-delà et proposer des services à valeur ajoutée et employer d’autres personnes. 40 enseignants et 200 apprenants, pour nous, c’est un excellent. Pour commencer, autour de Beyla, développer des activités qui entrent dans l’écosystème de Beyla pourrait améliorer ces chiffres et développer à plus de jeunes de développer plus de compétences autour du CFP. Cet accord-cadre va aussi inspirer d’autres », a-t-il conclu.
A noter que le CFP de Beyla a été construit par Rio Tinto.
Il a été complètement rénové par le projet d’amélioration de la formation et l’insertion dans les secteurs agricoles et des mines (PAFISAM), financé par l’AFD (agence française de développement).
Alhassane Fofana