Les chauffeurs de Mamou se plient, finalement, à la mesure du chef de l’Etat, réduisant le nombre de passagers pour transport en commun.
Cela fait suite à de multiples réunions tenues, le week-end dernier, entre le syndicat des transporteurs de Mamou, les services de sécurité et la mairie.
« On a convenu que les Renault 21 qui prenaient jusqu’à neuf (9) passagers, ne prennent désormais que cinq (5) personnes ; Les véhicules qui prenaient six (6) passagers, vont prendre trois (3). Nous avons obligé aussi les chauffeurs à se munir des bidons d’eaux et du savon, pour qu’à chaque arrêt, les passagers se lavent les mains. Des kits de lavage de mains sont également installés un peu partout dans la gare-routière », confie Maitre Mamadou Saliou Diallo, secrétaire général du syndicat des transporteurs de Mamou.
Des mesures qui se répercutent directement sur le tarif des différents tronçons. « Les taxis qui prennent cinq personnes, le tarif est fixé à 125 mille francs guinéens, et ceux qui prennent trois passagers, le tarif est à 140 mille franc guinéens », informe Mohamed Diallo, guichetier, précisant que depuis l’annonce de ces tarifs, l’affluence a nettement baissé chez les passagers.
Un citoyen, venu embarquer son épouse, dit comprendre cette augmentation du transport, et lance un appel.
« Nous demandons aux gouvernants de diminuer le prix du carburant à la pompe. Parce que quand le prix du carburant démunie, automatiquement le transport va démunie », plaide Ibrahima Sory Diallo.
Les citoyens de Mamou semblent prendre désormais le COVID-19 très au sérieux. Dans les marchés, les restaurants et mêmes dans les ménages, on constate partout, l’installation des kits de lavage de mains.
« Nous, on s’est dit que le coronavirus ne passera pas par nous et on ne va pas contaminer les autres. C’est pourquoi, nous avons pris des dispositions nécessaires, pour empêcher la propagation de la maladie », nous dit Aboubacar Camara, citoyens.
Mamou est une ville carrefour et cosmopolite. Conscient de cela, les responsables à tous les niveaux multiplient les concertations, afin de mettre en place des actions de riposte contre le COVID-19.
Alpha Mamoudou Barry, correspondant régional de mosaiqueguinee.com