La fermeture des frontières avec certains pays de la sous-région, notamment, le Sénégal et la Sierra Léone commence à avoir un impact direct, sur les ménages en Guinée.
Quatre mois après la prise de cette mesure drastique par l’Etat guinéen, qui a invoqué des raisons de sécurité d’État, la capitale Conakry connaît un manque criard de gaz domestique.
Pour s’imprégner de la réalité, un de nos reporters est allé à la rencontre des vendeurs de gaz.
Amadou Oury Diallo, âgé d’une vingtaine d’années, confirme l’information.
« Il y a un manque criard de gaz domestique aujourd’hui à Conakry, parce que beaucoup de gens qui amenaient le gaz du Sénégal ont fini d’écouler leurs stocks. Je me ravitaille auprès de ceux-là. C’est vrai qu’ils ont un peu augmenté le prix mais c’est raisonnable. J’ai passé une commande récemment, mais je n’ai pas encore eu, donc c’est compliqué », a-t-il déploré.
Comme ce dernier, El hadj Ibrahim Diallo également vendeur de gaz à petit Simbaya évoque les causes de cette rupture.
« Il y a un manque de gaz actuellement, nos fournisseurs s’approvisionnent en Sierra Léone, mais les frontières sont fermées et ils sont bloqués de ce côté. Ils ont même amené des camions d’ici pour aller récupérer ces gaz à la frontière, mais ceux qui sont allés aussi n’ont pas pu récupérer. Donc, ils sont revenus. C’est la fermeture actuelle des frontières qui est à la base de cette rupture totale dans l’approvisionnement en gaz domestique à Conakry. Ce n’est rien d’autre », a-t-il lancé au micro de mosaiqueguinee.com, ce lundi 18 janvier 2021.
Hadjiratou Bah