Le 2 octobre 1958, c’est en cette date que la Guinée a accédé à sa souveraineté nationale et internationale grâce à la lutte farouche menée par nos devanciers, après plusieurs années de colonisation.
Cette date symbolique pour tout le peuple de Guinée, était célébrée, par le passé, avec faste et dans la plus grande allégresse, qui de nos jours, ont tendance à disparaitre.
Rencontré à cet effet, Abdoulaye Mady Camara, citoyen résidant à Nongô, déplore que la date de l’indépendance ne soit plus célébrée comme de par le passé.
« Je pense que la fête de l’indépendance n’est plus célébrée comme avant. Les années passées, on sentait un certain engouement par rapport à la célébration de cette fête. Mais, hélas, cette année, c’est le contraire. C’est vraiment dommage ! », a-t-il regretté
Sékou Kanté, citoyen rencontré dans un bar café, a le cœur meurtri de voir la Guinée dans une telle situation qu’elle ne mérite pas, à ses yeux.
« Je suis martyrisé dans mon âme ! Lorsque je vois un homme majeur qui devait fêter son indépendance dans la fierté, dans la prospérité, ne pas le faire, je me demande où sommes-nous ? C’est vraiment très triste de voir la Guinée dans une telle situation. On devrait célébrer cette fête pour que tout le monde entier en parle, parce que nous l’avons obtenue dans la plus grande dignité », a-t-il déploré
Puisque cette année, la fête de l’indépendance de la Guinée se passe dans un contexte de crise sanitaire, Mohamed Baldé, lui ne voit aucun mal qu’elle ait lieu dans la sobriété.
« Nous remercions nos devanciers qui se sont battus corps et âme afin que nous puissions obtenir cette liberté. Cette 62ème année d’indépendance se passe cette année, dans un contexte particulier, qui ne permet pas à la Guinée de célébrer cette date comme il faut. Je ne vois donc pas de mal en cela si elle n’est pas fêtée comme on le souhaitait », a-t-il considéré.
Depuis 10 ans maintenant, Mohamed Soumah constate, pour sa part, que la célébration de l’indépendance n’est plus une préoccupation chez les autorités guinéennes. Ce qui est contraire chez les autres pays de la sous-région.
« Depuis plus de 10 ans maintenant, la célébration de la fête de l’indépendance n’est plus une priorité pour nos dirigeants. Nos devanciers se sont sacrifiés pour nous donner cette liberté, donc à mon avis, elle devrait être célébrée, mais, tel n’est pas le cas. Chaque année, les pays voisins, lors de leurs fêtes d’indépendance, ils mettent les bouchées doubles pour fêter dignement leurs indépendances. Chez nous, c’est le contraire », a-t-il dénoncé au micro de Mosaiqueguinee.com, ce vendredi 02 octobre 2020
Mama Adama Sylla