Les rideaux sont tombés ce mercredi 22 février à Conakry sur le symposium sur le constitutionnalisme organisé par le Conseil National de la Transition (CNT).
C’était en présence du premier ministre Dr Bernard Goumou.
Ce symposium a permis de contribuer au renforcement des capacités des conseillers nationaux et des acteurs sociopolitiques pour un retour réussi à l’ordre constitutionnel
Selon les organisateurs de ce symposium,un enseignement essentiel est tiré de cette rencontre.
« L’invitation des profils variés a permis de réflexions enrichies sur des expériences régionales et nationales croisées. Le mélange entre le choix croisé senior, les guinéens et les doyens a permis de consacrer une forme de regards croisés entre jeunes et personnes expérimentées », note le rapport final.
Pour que la Constitution dont le processus de rédaction a été entamé par ce symposium soit forte, il faudra que le pouvoir puisse arrêter le pouvoir, a dit le président du CNT au cours de son allocution
« Je peux vous dire sans abuser, que le CNT est satisfait quant à la qualité de vos contributions, mais de toutes les contributions. (…). Nous allons écrire cette fois-ci, avec toutes les composantes de la Guinée, une Constitution. (…). La Constitution, si elle ne permet pas de créer les conditions globales pour un développement durable du pays, elle ne sert à rien. Avec le pouvoir judiciaire qui n’est pas indépendant, qui n’a pas les moyens de sa politique, dont les magistrats n’ont pas le courage de leurs décisions, la Constitution ne peut pas être appliquée. Le juge doit être capable de rappeler à l’ordre, l’homme politique quand il transgresse les règles constitutionnelle. Le pouvoir doit arrêter le pouvoir »,a-t-il lancé.
Ce symposium sera suivi dans les semaines à venir, du débat d’orientation constitutionnelle, le volet politique du processus d’élaboration de la nouvelle Constitution.
MohamedNana Bangoura