Bien que les autorités de la transition hâtent les pas pour la mise à disposition de fonds pour le financement des dix (10) points du chronogramme pour un retour à l’ordre constitutionnel dans le délai, les partenaires techniques qui ont pourtant promis de dégager des fonds tardent encore à respecter leur engagement.
Dr Faya Millimono qui s’est confié lundi, 17 juillet 2023 à notre rédaction, a accusé les leaders des forces vives de Guinée de murmurer dans les oreilles de la CEDEAO pour décourager les partenaires.
«On a une partie de la classe politique qui s’est constituée en forces vives de Guinée. Certains leaders ont été premiers ministres dans ce pays et ils ont naturellement des amis parmi les chef d’Etat de la sous-région. Donc, eux, ils vont leur dire, si vous financer, ces gens-là veulent nous exclure. Nous avons 99% de la population derrière nous. Et ces responsables de la CEDEAO rentrent donc à Abuja là-bas dans ce langage confus. Yayi Boni est venu à Conakry ici. Chaque coalition l’a rencontré. C’est Yayi Boni lui-même qui a commencé par faire remarquer que c’est eux les forces vives de Guinée qui avaient demandé la médiation internationale. D’autres comme nous, n’avons pas pensé qu’une médiation internationale était nécessaire pour ces genres de choses. Mais, eux qui ont demandé, à chaque fois que le médiateur s’annonçait à Conakry, c’est eux qui projetaient des manifestations de rues. Il (Boni Yayi) a dit dites-nous ce que vous voulez au fond. Donc, les gens sont en train d’exploiter cette relation là. Et c’est ce qui fait que la CEDEAO est en train de tomber dans ce piège. Parce que, moi je ne comprends pas les communiqués de la CEDEAO qui disent « on veut le dialogue inclusif ». Est-ce-que la CEDEAO peut pointer du doigt une seule communication des acteurs politiques guinéens que nous sommes ou du gouvernement ou bien du CNRD où on a dit excluons tel ? Ça n’a jamais été le cas. C’est au peuple de Guinée de comprendre ce piège là et de prendre son avenir en main. Donc, la communauté internationale convaincu par les amitiés avec ces anciens premiers ministres là, ils traînent les pas par rapport au financement qu’ils ont promis. La CEDEAO est consciente de ça. Mais, pour sauver la face, elle se cache dernière le concept « inclusivité ». Comment peut-on réveiller quelqu’un qui ne dort pas ? On ne réveille que celui qui dort. Donc, ces gens des forces vives savent qu’ils ne peuvent pas se conformer à cet agenda parce que s’ils se conforment à cet agenda, les majorités qu’ils se sont offertes dans les machines seront découvertes. En tout cas, le peuple doit comprendre le fond des choses. Pour le financement, c’est la CEDEAO qui doit d’abord abandonner le langage ambiguë pour dire aux partenaires « vous avez promis, mettez l’argent pour que le chronogramme tel qu’adopté puisse être mis en œuvre ». Moi je le dis encore et j’insiste, si cette crise s’est créée, c’est avec la contribution de la communauté internationale », a lancé le président du parti Bloc Libéral (BL).
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