Les chefs d’états et de gouvernements de la CEDEAO ont entériné les 24 mois de transition en Guinée. Ils insistent toutefois sur la mise en application immédiate du chronogramme de ladite transition.
Les dignitaires ouest-africains ont demandé au pouvoir de Conakry de tenir instamment un dialogue national incluant tous les acteurs politiques sans exception, et de garantir la sécurité et la liberté de tous les participants. Ils ont aussi émis le souhait d’en faciliter la ténue d’un dialogue inclusif dans leurs pays respectifs, si nécessaire.
Selon le responsable en charge de la communication de l’UFR, Fodé Baldé, la proposition de l’institution sous-régionale sur la tenue d’un dialogue inclusif, résulte dit-il de l’incapacité et du manque de volonté du CNRD d’organiser un dialogue inclusif et fécond en Guinée. Il précise que la CEDEAO est dans ses droits dès lors que « le CNRD n’a pas été capable de réunir les guinéens autour d’une table ».
«A ce stade, force est de constater que les autorités de la transition ont montré leurs limites dans la définition des thématiques pour le retour à l’ordre constitutionnel, dans l’organisation et dans la conduite même d’un dialogue fécond. La possibilité qu’offre la CEDEAO pour la tenue d’un dialogue inclusif et fécond sous son leadership dans une capitale de la sous-région vient à point nommé. C’est une possibilité à saisir car ici en Guinée tous les ingrédients ont toujours été mobilisés pour ne pas que les acteurs à même de parler au nom des guinéens soient autour de la table. La fécondité d’un tel cadre de dialogue dépend fortement de la qualité des thématiques qui doivent être orientées pour le retour à l’ordre constitutionnel. À cela, il faut ajouter la représentativité des acteurs qui prennent part à ce cadre de dialogue. Pour toutes ces raisons, la proposition de la CEDEAO ne peut que bénéficier du soutien de tous dont le nôtre »,a indiqué Fodé Baldé.
Alhassane Fofana