Au-delà de la durée de la transition, le retard dans la mise en place du CNT fait partie pour l’heure, des reproches à l’endroit du colonel Doumbouya et son équipe.
Pour le président du parti Génération Citoyenne, il est grand temps d’éclairer la lanterne des citoyens à ce sujet.
« Ce retard n’est pas étonnant du tout, dans la mesure où l’engagement du gouvernement auprès de la CEDEAO a été déjugé, sitôt l’annonce de l’installation du CNT avant la fin de décembre 2021 faite.
C’est le lieu d’interpeller le président de la transition sur les risques encourus à tous les niveaux, car la mise en place du CNT est la 1ère étape pour un retour à l’ordre constitutionnel, attendu de tous. En ce qui concerne la GéCi nous avions demandé à la classe politique de rejeter en bloc les 15 postes, sachant que ça aurait poussé les nouvelles autorités à revoir la clé de répartition qui lui est totalement favorable ou à gérer de façon unilatérale la législature transitoire. Mais certains ont parlé de la politique de la chaise vide et d’autres ont argué le fait qu’il ne fallait pas les laisser décider seuls. Alors que les dés sont pipés d’avance avec une société civile à 35 voix, sans compter les militaires et les personnes ressources choisies par la junte sur les 81 membres. D’un côté nous voulons des délais accolés au chronogramme des activités à tenir, mais de l’autre nous allons demander aux membres du CNT de décider de la durée de vie de leur propre mandat, alors que la charte ne leur en donne ni la responsabilité encore moins la légitimité. Aujourd’hui, les décisions semblent venir des canaux de la présidence et non pas directement du président de la transition, alors que nous avons un gouvernement en place et une feuille de route. Nous entamons le 5ème mois de la prise du pouvoir sans voir une once de bonne volonté rassurante sur les tenants et aboutissants de la période transitoire, qui devrait être achevée avec les 3 scrutins locaux, législatifs et présidentiels », a-t-il invité.
Fodé Mohamed Soumah estime que la révision de la constitution de 2010, ainsi que les listes électorales durant le 1er semestre 2022 pourrait aider à organiser l’ensemble des élections dans un délai raisonnable.
Hadja Kadé Barry