Au terme du 62e sommet de la conférence des chefs d’États de la CEDEAO à Abuja, sanctionné par des nouvelles recommandations faisant cas du dialogue inter-guinéen, Francis Haba de l’ANAD a, dans un entretien avec Mosaiqueguinee.com, livré son analyse sur cette actualité.
Le leader politique s’est d’abord réjoui que des sanctions supplémentaires n’ont pas été prise à l’encontre de la Guinée par l’institution sous régionale.
“Il faut d’abord se féliciter du fait que notre pays ne soit pas sanctionner puisque des sanctions supplémentaires allaient malheureusement agir directement contre les populations alors que les principaux acteurs surtout le CNRD et son gouvernement continueraient de vaquer à leurs occupations et à dépenser le budget de l’Etat comme bon leur semble”, s’est-il réjoui
Parlant maintenant du cadre de dialogue dit inclusif, Francis HABA estime que la CEDEAO a explicitement indiqué aux autorités de la transition de revoir le dialogue qu’elles ont entamées.
“Cela dit, la CEDEAO a aussi très bien vu la supercherie que le CNRD est en train d’organiser, d’appeler maladroitement le dialogue inclusif national sans les acteurs principaux qui constituent aujourd’hui la troïka. La CEDEAO en rappelant au CNRD de mettre en place un véritable cadre de dialogue en proposant même une solution pour accueillir ce cadre-là dans un pays étranger donne un coup de sabot en disant au CNRD attention, le cadre de dialogue que vous avez mis en place n’est pas celui qui peut résoudre le problème de la Guinée et dans tous les pays de la sous-région, quand on veut résoudre une crise politique, sociale la résolution de cette crise se discute entre les principaux protagonistes. On ne peut pas réunir des partisans du CNRD dans une salle comme un séminaire et dire qu’ils sont en train de dialoguer”,dira le président de l’UGDD avant de mettre l’accent sur la nécessité de la mise en œuvre immédiate du calendrier de la transition.
“Il sera aussi difficile pour notre coalition l’ANAD d’aller à l’encontre du chronogramme qui est validé par la CEDEAO et qui rentre immédiatement en vigueur c’est-à-dire à la date de signature, donc depuis octobre. Mais le défit qui nous attend c’est de nous assurer à ce que ce chronogramme-là de façon séquentielle, étape par étape soit mise en œuvre pour qu’il n’y ait pas un nouveau décalage pour que les élections se tiennent à date, c’est-à-dire avant le 31 décembre 2024”,a conclu Francis Haba.
Al Hassan Djigué