Le gouvernement de Docteur Ibrahima Kassory Fofana va-t-il mettre sa menace à exécution ? Ira-t-il jusqu’à geler les salaires des enseignants grévistes tel que cela a été annoncé il y a quelques jours ? La question est en tout cas sur toutes les lèvres et anime les débats dans la ville minière de Fria.
Ce vendredi matin, ils étaient nombreux au plateau, cœur de la cité de l’alumine, les enseignants grévistes, dans les cafés, à se faire des mourrons, quant au virement de leurs salaires qui tombent généralement les 25 ou 26 de chaque fin du mois.
Ils redoutent et préviennent contre un éventuel gel de leurs traitements.
«Ils avaient l’habitude de nous payer entre les 25 et 26 de chaque mois. Depuis quelques heures, nous lorgnons les guichets pour le retrait de nos salaires, toujours rien. Cela signifie qu’ils essayent de mettre leur menace en application et refusent de débloquer nos rémunérations au compte de ce mois-ci. Mais si c’est le cas, nous n’allons pas nous laisser faire. Nous agirons en conséquence et aucune concession ne leur (les autorités de l’Etat, NDLR) sera désormais faite», a menacé un enseignant ayant réagi sous le couvert de l’anonymat.
Joint au téléphone, un banquier de la place, nous a confié qu’aucun virement n’a pour le moment été effectué sur les comptes et affirme également que les salaires ont l’habitude de tomber les 25 ou 26 de chaque fin du mois.
Interrogé sur le sujet qui défraie actuellement la chronique partout chez les professionnels de l’éducation, un membre du bureau exécutif local du Syndicat libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), dit regretter la mesure de gel des salaires, si jamais, elle se confirme et promet que le bureau national va vigoureusement réagir.
Nous y reviendrons !
De Fria, Abdoulay GV