Depuis le départ de Souleymane Sidibé et Séraphin Haba, respectivement commissaire central et commissaire central adjoint de police de Fria, pour la RD Congo, où ils sont en mission Onusienne, une situation conflictogène mine l’administration du commissariat central.
Avant son départ, le commissaire central, Souleymane Sidibé, a réuni les agents de son service pour repartir les rôles. Il a désigné le chef de la police judiciaire, Daouda Sylla, comme son intérimaire. Kalidou Soumah, est désigné adjoint par intérim et l’inspecteur Kolié comme responsable de la police judiciaire.
Après cette réunion, M. Sidibé s’est entretenu avec son intérimaire et l’inspecteur Kolié. Sylla a reçu le cachet du central et Kolié celui de l’adjoint Séraphin Haba, en commun accord avec ce dernier.
Kalidou Soumah se considère donc comme adjoint par intérim mais n’a ni les clés du bureau ni le cachet. L’inspecteur Kolié, qui détient les clées du bureau et le cachet de l’adjoint, n’est pas officiellement investi de la mission d’assurer l’intérim.
Cette guerre froide couvait depuis plus d’un mois. Jeudi 03 novembre dernier, quand l’inspecteur Kolié a signé la carte d’identité d’un citoyen, cela a constitué la goute d’eau qui a fait déborder le vase.
En colère, Kalidou Soumah s’est même jeté sur le responsable de l’identification judiciaire, Kokoly Haba, pour avoir soumis des cartes d’identité à la signature de l’inspecteur Kolié.
Soucieuse de préserver la quiétude et l’ image de l’administration, Hadja Gnalen Condé, Préfet de Fria, a proposé que toute la gestion revienne au seul commissaire central par intérim, en attendant de trouver une solution par voie hiérarchique.
C’est ainsi que le chef de la sûreté régionale de Boké, le colonel Kandia Mara, a été appelé à Fria par le Mme le préfet afin de trouver une solution.
À l’issue d’une réunion tenue le week-end dernier chez le préfet, instruction a été donnée à l’inspecteur Kolié de remettre les clefs du bureau et le cachet du commissaire adjoint à Kalidou Soumah.
Selon une source proche de ce dossier, le commissaire Séraphin aurait instruit à son homme de confiance de ne remettre les clefs de son bureau qu’à celui qui sera officiellement nommé à sa place par le ministère car, il reste pour le moment commissaire adjoint.
Selon certains observateurs, toute cette confusion est entretenue par les deux responsables titulaires en mission.
Pour l’heure, les regards restent rivés sur le ministère de la sécurité qui pourraient nommer deux responsables à la tête du commissariat central de police de Fria en attendant le retour des missionnaires
Fatoumata Traoré pour Mosaiqueguinee.com