Le divorce semble consommé entre le collectif des veuves des travailleurs décédés de l’usine d’alumine de Friguia, qui ont battu le pavé l’année dernière, devant les installations de ladite raffinerie et la très controversée préfète de Fria, Hadja Gnalen Condé, qui est comme jamais sur la sellette, à cause de sa gestion calamiteuse du dossier dit des « veuves », qui cristallise les débats dans ville minière.
Dans l’émission Soumoungni de nos confrères d’Espace Tv de ce mardi 23 mars 2021, les femmes veuves soutiennent que Hadja Gnalen Condé n’a rien apporté à la résolution du différend qui les opposait à l’ex employeur de leurs défunts maris.
«Ça fait plusieurs mois que nous démarchions auprès des autorités à tous les niveaux de Fria, pour que nous rentrions en possession des règlements définitifs de nos époux décédés, qui durant des années servaient au sein de l’usine parfois au prix de leurs vies. Nos revendications ont été portées chez le maire, le sotikèmö (patriarche) de la ville, l’inspecteur général du travail et chez la préfète Gnalen Condé qui promettait de s’impliquer personnellement afin qu’un dénouement heureux soit trouvé. (…) Sauf qu’au bout du compte, on a compris qu’elle nous roulait dans la farine. Nous avions espoir qu’avec elle, puisque c’est une femme, qu’elle allait véritablement s’impliquer. Nous avions été surprises par son laxisme et les faux espoirs qu’elle nous revendait. Nous sommes déçues d’elle. Gnalen (la préfète) est tout sauf bon pour Fria», a lâché Mawa Camara porte-parole du collectif des veuves des travailleurs décédés de l’usine RUSAL Friguia.
Et d’enfoncer le clou : «Aujourd’hui, la préfète de Fria, Gnalen Condé tire des intérêts de l’exploitation minière à Fria, puisqu’elle détient une entreprise sous-traitante, son époux et son fils en détiennent également. L’usine de Friguia lui appartient, c’est le moins qu’on puisse dire», a-t-elle assené dans le Talk-show en langue nationale animé par Cx Camara.
Pour rappel, le 8 mars dernier, les épouses des travailleurs décédés de Friguia, avaient perturbé durant trois jours, les activités de production revendiquant, le paiement des règlements définitifs, leur régularisation à la caisse nationale de sécurité sociale et la rétrocession de l’assistance financière que percevaient leurs défunts époux.
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