L’autonomisation des femmes semble prendre de l’élan de Fria. Cet engagement pris par le chef de l’Etat lors de la présidentielle d’octobre 2020, par la voix de son plus grand émissaire dans la préfecture, par ailleurs coordinateur de toutes ses campagnes électorales depuis 2010, en l’occurrence Aboubacar Makissa Camara, cet engagement n’était pas qu’une simple promesse électoraliste.
Les faits sont éloquents. Ils parlent d’eux-mêmes. Dans cette ville, des milliers de femmes formées aux techniques de la saponification pratiquent le métier avec beaucoup de passion et d’efficacité.
Cette volonté d’autonomisation des femmes, tranche avec l’ultra dépendance de la ville à l’usine d’alumine.
La fermeture de celle-ci, il y a quelques années, pour des raisons de revendication portant sur de meilleures conditions de travail, a eu sans doute pour conséquence, la misère de la population et la dépravation des mœurs au sein de la société.
Ces ingrédients regrettables ont été la dose de motivation, aussi bien pour les apprenantes, que pour le principal bailleur de fonds, le natif de Tormelin, qui traduit ainsi en actes concrets, la promesse de campagne du patron de l’exécutif Guinéen.
Ce mercredi 25 Août, l’équipe multimédia composée de journalistes venus de Conakry, a promené son regard dans la commune urbaine.
Dans une parade guidée sur des routes dégradées, les hommes de médias, ont pu remarquer, sur le terrain, la grande détermination des femmes à vaincre le syndrome de la dépendance.
En petits groupes, sur les sites visités, ces femmes étaient occupées à faire les dosages pour la production de savons de différentes catégories dont elles ne cessent de vanter aussi la qualité.
Le périple a débuté à 12h pour s’achever à 16H. Il a concerné près d’une dizaine de quartiers de la commune urbaine.
De Tigué Lacko à Tabosy 1 et 2, en passant par Aviation 1 et 2, Katournou 1…. (la liste est très longue), partout, c’était le même engouement, la même motivation exprimée par les femmes.
C’était aussi la gratitude exprimée à l’endroit de celui qui s’est saigné financièrement pour mettre les moyens au service de la bonne initiative.
Il s’agit du Directeur Général des impôts, qui, à travers le collectif des femmes de Fria, présidé par son épouse, accompagne le projet.
«Nous disons merci au Président. Nous voudrions lui dire que la commission dont il a chargé Makhissa en faveur des femmes de Fria est exécutée à notre satisfaction. C’est grâce à Makhissa que nous sommes aujourd’hui indépendantes. Nous faisons du savon que nous revendons sur le marché», s’enthousiasment en chœur les femmes de chansons improvisées à la gloire du Président de la République.
A propos de la production ainsi que l’écoulement des produits, le chargé du suivi évaluation évoque la stratégie.
«Les femmes ont produit à ce jour, plus de 5 mille morceaux de savons, des quantités importantes de savons en poudre et en liquide, qui ravitaillent le marché local. Ces savons sont aussi envoyés à Conakry où le même bailleur de fonds, a trouvé des débouchées pour leur écoulement. Il faut savoir, qu’au-delà de la saponification, il y aura aussi la formation sur la teinture et autres. La remise officielle des matériels offerts par Makhissa et devant servir pour la teinture est faite par le collectif » a précisé Alhassane Mayeni Camara.
«Je ne peux pas donner avec exactitude le nombre de femmes que j’aie formées. Elles sont des milliers, près de 10 mille. C’est des centaines dans différents quartiers. Et nous en avons formées dans les 13 quartiers de Fria. Et je continue encore à former. Je peux dire que Makhissa et sa femme ont rendu les femmes de notre préfecture, autonomes» s’est félicitée la formatrice M’Ballia Camara.
Mêmes satisfaction et gratitude, exprimées par le maire de la commune, El Hadj Lansana Boffa Camara.
A la fin des visites, il a été rappelé que la prochaine étape pour la formation des femmes, concernera les trois sous-préfectures relevant de Fria.
Mognouma
De retour de Fria