Après le renversement d’Alpha Condé au pouvoir, l’heure est aux réflexions axées sur la tenue d’une transition réussie, qui sera clôturée par des élections libres et transparentes.
Mamadou Pathé Dieng, ancien commissaire de la CENI qui était l’invité de nos confrères de FIM FM, ce jeudi 14 octobre 2021, dans l’émission « Mirador » s’est prononcé sur le modèle de CENI que devrait disposer la Guinée.
Cet expert en questions électorales au compte du cabinet Bridge, pense qu’il est impératif de mettre en place un organe de gestion des élections qui va réunir une dizaine de compétences, pour bien mener le processus électoral.
Ce cadre guinéen a également rappelé la nécessité de revoir la politique de représentativité des partis politiques, au sein de cet organe.
« Malgré ce serment prêté, il faut dire que quand un parti politique envoie un commissaire à l’intérieur d’un organe de gestion des élections, il s’attend en contrepartie à ce qu’il y ait le retour d’ascenseur, en information, en prise de position parfois très très virulente, ce qui contribue à discréditer le système tout entier. Il faut revoir autrement la façon dont les partis politiques vont investir ce paysage, notamment l’organe de gestion des élections. Pourquoi j’ai dit OGE de transition, c’est parce que dans tout processus électoral, il faut qu’il y ait des compétences ou des structures qui s’occupent de l’organisation des élections. Et lorsque nous voyons ce qui se passe de par le monde aujourd’hui, ces compétences, ces structures ont pris beaucoup d’appellation. Maintenant, pour résumer le tout dans un vocable plus générique, on l’appelle l’organe de gestion des élections (OGE). Et puisqu’il s’agit d’un organe de gestion des élections qui aura à gérer le processus électoral dans le temps de la transition, j’ai estimé qu’il s’agira d’un organe de gestion des élections de transition, il appartiendra au CNRD de lui donner le contenu et la forme appropriée pour qu’à l’issue de la transition, cet organe soit un organe qui pérennise ses activités ou alors qu’on lui remplace, qu’on lui trouve une autre appellation beaucoup plus appropriée. Il doit être composé de 11 personnes recrutées par appel à candidature. Nous avons estimé qu’il faut qu’il y ait des compétences avérées, la Guinée en dispose », a-t-il rassuré.
Mamadou Pathé Dieng révèle que la Guinée est le premier pays dans la sous-région disposant de meilleures compétences électorales, dont 31 facilitateurs d’atelier Bridge.
Hadja Kadé Barry