Le budget du ministère de la sécurité et de la protection civile que le Général à la retraite Bachir Diallo, a défendu devant le CNT, connaît une baisse de 40,78%, en dépit de la recrudescence du grand banditisme dans le pays.
Pour Gabriel Haba, acteur de la société civile guinéenne, c’est plutôt le contraire que l’Etat devait faire.
« Ce n’est ni judicieux, et ni pertinent de revoir à la baisse le budget du ministère de la sécurité, dans la mesure où le taux d’insécurité ne fait que galoper de nos jours. Quand vous voyez le taux de criminalité et vous regardez les menaces de terrorisme dont la Guinée fait partie, en raison de sa proximité avec l’essentiel des pays environnants qui sont frappés actuellement par le terrorisme, vous vous rendrez compte que l’Etat a tort de baisser le budget de la sécurité. Le terrorisme aujourd’hui est la plus grave des menaces à la paix et à sécurité dans monde. La Guinée devrait plutôt rehausser le budget pour renforcer ses dispositifs sécuritaires. L’Etat Guinéen dispose aujourd’hui de toutes les informations remontées par les experts sur les menaces que notre pays court en termes de terrorisme, comme pour dire que si nous ne prenons pas garde, la Guinée fait partie des pays qui peuvent être frappés par le terrorisme”, estime Gabriel Haba, dans un premier temps.
Plus loin, l’activiste de la société civile évoque le cas de l’insécurité au niveau des quartiers et les cas d’incendies.
“Prenez également le niveau de l’insécurité dans les quartiers, la police de proximité doit être renforcée à tous les niveaux. Chaque secteur devrait avoir une police de proximité pour que les citoyens puissent bénéficier de secours en cas d’urgence. Ensuite, il y a le cas de la protection civile aussi où il y a un manque criard d’outils de secours surtout quand il y a des cas d’incendie. Sans parler des coupeurs de route qui ont repris chemin. C’est donc un ensemble de facteurs qui génère de fonds que l’Etat doit rendre disponible pour que la sécurité des citoyens puissent être renforcées. Je pense que c’est une erreur que l’Etat doit revoir », dira Gabriel Haba.
Al Hassan Djigué