La direction générale des garages du gouvernement a organisé une journée porte ouverte ce mardi 7 mars à Kaloum, sur l’apport des mécaniciennes sur toute la chaine de valeur du parc automobile de Guinée.
C’est en prélude à la célébration de la journée internationale du droit des femmes, célébrée le 8 mars 2023 de chaque année.
A cette occasion, dame Bountouraby Bangoura, une des mécaniciennes généralistes, rencontrée par mosaiqueguinee.com, est d’abord revenue sur les travaux d’entretien des véhicules, avant d’inviter les femmes à faire carrière dans les métiers.
« Nous sommes des femmes, nous travaillons ici depuis des années. Quand les véhicules viennent on enregistre d’abord les numéros des véhicules, on observe les pannes visibles à l’œil nu, on fait la réception. Ensuite nous utilisons la machine de diagnostic pour identifier les problèmes du véhicule. Suivra le travail de la section pour trouver les différentes pannes. Le délai dépendra du niveau des pannes du véhicule. Nous travaillons en groupe, nous les femmes, parfois on est assisté par nos responsables hommes. La cohabitation se fait facilement, il y a de la communication, nous sommes généralistes. Une fois la réception faite, les véhicules arrivent au niveau de la section, au niveau de notre atelier on ouvre le capot avec mon équipe, nous procédons au dépouillement du moteur, on lave les pièces, nous les replaçons par ordre, on démarre le moteur, la révision peut faire 2 ou 3 jours. La machine diagnostic nous guide aussi. Si c’est l’entretien on procède d’abord au diagnostic. J’ai aimé ce métier depuis l’enfance. C’est après mes études professionnelles que j’ai commencé à pratiquer ce métier. J’ai exercé ce métier depuis 15 ans. Mais c’est en 2005 que j’ai commencé à travailler ici aux garages du gouvernement. J’aime bien mon travail, il m’aide à subvenir à mes besoins. Ce métier c’est ma passion. Parmi nous, il y a celles qui font la mécanique, d’autres sont électriciennes. Nous avons plusieurs sections comme électrique-auto. Moi je travaille sur les camions. D’autres travaillent sur les véhicules 4×4, et certaines sur les limousines. Donc le 8 mars nous intéresse tant, cela nous permet d’inspirer les autres femmes pour s’ouvrir aux métiers et réclamer nos droits. Les femmes doivent exercer les métiers, le premier mari d’une femme c’est son métier », dira-t-elle.
Pour rappel, c’est en 1977, que la journée internationale du droit des femmes a institué par les Nations Unies. C’est une journée de mobilisation générale des femmes pour rappeler que le combat pour l’égalité entre les femmes et les hommes est encore loin d’être gagné
Saidou Barry