Quelques jours après un remaniement ministériel qui a eu le mérite de susciter l’indignation au sein de l’opinion, à cause, dit-on, du népotisme dans les choix et des affinités administrativement incestes, le Président de la République a encore fait parler de lui, en mauvais.
Hier mardi, le vieux à la décision branlante du fait de ses arrières pensées politiques, en a rajouté à la touffe de sa grande cour.
Comme à son habitude, il y a nommé les partants de son gouvernement qui rejoignent ainsi un fatras de cadres qui attendent au quotidien d’être commis à une tâche.
Chez l’ancien opposant historique, il ne faut pas avoir des anciens collaborateurs sur le dos, surtout quand c’est à l’approche d’une échéance électorale à fort enjeu, comme c’est la présidentielle, prévue d’ici la fin de l’année.
Et surtout, quand ces derniers, comme c’est le cas en Guinée, peuvent se muer en opposants, une fois après avoir perdu leurs postes, peu importe le temps qu’il y auraient passé.
Sous les tropiques, cela représente une menace sérieuse d’émiettement de voix de la population électorale, le seul facteur qui compte aux yeux de celui qui détient le décret. Vous pouvez alors devinez le reste !
En effet, conformément à cette logique, Moustapha Mamy Diaby, Mory Sangaré et Taliby Sylla et Kader Yacine Barry, qui devraient dans une situation normale, être amenés à se justifier pour leur bilan questionnable, reprennent plutôt du service auprès d’Alpha Condé à la Présidence.
C’est de jeter par la main gauche et reprendre par la main droite.
Ainsi est faite la gouvernance d’Alpha Condé qui se voulait tout au début comme la plus vertueuse possible.
Mognouma Cissé